Simplicité, innovation et data. Les conditions générales de vente (CGV), publiées ce mardi 11 octobre pour l’année 2017, sont, dans leurs grandes lignes, construites autour de ces trois axes: les conditions d’accès se simplifient, les offres commerciales tentent de mieux répondre aux nouveaux usages de consommation et s’appuient de plus en plus sur des données de plus précises, permettant de qualifier au mieux les publics et téléspectateurs.
Par ailleurs, chaque régie attend les nouvelles conditions du parrainage télé. La nouvelle réglementation doit entrer en vigueur le 1er janvier 2017, mais déjà les grands contours sont connus: possibilité de montrer le produit, ce qui était interdit jusqu’alors, et peut-être même autorisation de faire référence au slogan publicitaire. Les chaînes pourraient augmenter - un peu - la durée des génériques, de 8 à 12 secondes, mais elles limiteraient le nombre de marques citées à quatre.
En dehors du parrainage, voici les grandes lignes des CGV 2017, par régie.
TF1 Publicité déploie sa Box
Pour la régie du groupe TF1, 2017 sera la première année pleine de commercialisation des cinq chaînes nationales hertziennes du groupe: TF1, TMC, NT1, HD1 et LCI. TF1 Publicité continue à mettre en avant la puissance instantanée des écrans de TF1, un «avantage concurrentiel» selon la régie qui conserve et développe son offre VIP (pour «Very Important Place»), des écrans vendus à l’unité hors packs ou offres spécifiques.
TF1 Publicité clarifie aussi son offre par chaîne, avec TF1, généraliste et puissant, TMC, visant les 25-49 ans, NT1 s’adressant aux femmes de moins de 50 ans responsables des achats au foyer (FRDA de moins de 50 ans), HD1 pour les femmes de 25-59 ans et LCI vers les CSP+. Les offres MPI - mode de programmation internalisé - en coûts GRP garantis sur plusieurs cibles, se musclent en incluant, notamment, une variable qualitative de contexte de diffusion. La régie cherche aussi à conquérir les PME et les pure players via des taux de remise «avantageux».
L’année 2017 sera aussi celle du déploiement de La Box, cette plateforme transactionnelle multisupport. Elle compte déjà 40 agences actives, plus de 400 comptes et, en 2016, 5000 briefs y ont été déposés. La régie promet que le portail, qui s’enrichira d’études, prendra une dimension servicielle grâce à une interface plus ergonomique. La Box devrait également accepter bientôt la signature électronique de campagnes et s’ouvrir à d’autres médias que la télévision, en particulier la radio.
M6 Publicité prévoit les effets sur les ventes
Cette année, la régie du groupe M6 plonge dans la data. M6 Publicité, en association avec Quinten, lance Data Advisor, une solution de médiaplanning, Moment Planning, qui s’appuie sur une base de données de plus de 2 000 campagnes sur les cinq dernières années. La régie promet un outil permettant de prévoir et mesurer l’efficacité des campagnes sur les ventes de produits de grande consommation, selon l’écran choisi, le contexte de programmation et même l’heure de diffusion.
La régie, toujours en se basant sur les données, crée cinq cibles comportementales autour des 25-49 et autour de différents thèmes comme la décoration, la mode ou la «connexion». M6 Publicité poursuit et étend sur ses chaînes, les écrans contextualisés, à la «couleur» éditoriale du programme l’encadrant. Se poursuivent les offres météo planning, permettant d’adapter les périodes de campagnes en fonction de la météo, Mid-Break, un interstitiel en milieu d’écran, et Adaptive, un contenu texte adapté en temps réel à l’actualité.
Sur les supports numériques, et en particulier 6-Play, le portail contenus du groupe qui, aujourd’hui, compte 12 millions d’abonnés, M6 Publicité créé le Breakvertising, un espace publicitaire, une image fixe, qui apparait à l’écran quand l’utilisateur met sur pause une émission qu’il regarde en rattrapage. Enfin, l’offre Catch Them Up rassemble des programmes surconsommés par les petits consommateurs télé. La cible des millennials est, elle, couverte via l’offre Refresh, des programmes courts destinés à une consommation sur le mobile.
Canal+ Régie met en couple Canal+ et C8
C’est un mariage commercial que la régie publicitaire du groupe Canal+ célébrera en 2017 : celui de Canal+ et de C8 (ex D8). Les espaces publicitaires des deux chaînes ne formeront plus qu’une seule et unique offre baptisée C8+. Canal+ Régie ne fixe aucune règle ou obligation, notamment pour prendre les deux chaînes, ou pas. Les données d’audiences seront intégrées dans les logiciels de médiaplanning. En parallèle, le couplage entre C8 et C-Star (ex D17) sur les écrans d’avant soirée et de soirée se poursuit et change de nom : fini C817, bonjour… C8Star. I-Télé, qui deviendra C-News le 24 octobre, garde sa propre grille tarifaire.
Canal+ Régie refond son offre commerciale sur le numérique, en particulier autour de My Canal qui, dès la fin de l’année, deviendra le portail de contenus du groupe Canal en intégrant les programmes des chaînes gratuites, C8 et C-Star. La plateforme jusqu’alors réservés aux abonnés de Canal+, s’ouvre peu à peu à tout le monde. La régie poursuit sa garantie d’exposition publicitaire et l’étend à tous les formats et supports utilisés.
La régie promet aussi un outil pour la création de campagnes sur mesure hors espace classique grâce à Canal Factory, pôle de création du groupe. La structure pourra proposer tous les leviers et supports créatifs sur les supports commercialisés par la régie. Enfin, Canal+, qui commercialise le parc UGC, publie aussi dans ses CGV TV 2017, son offre cinéma qui, petite révolution, bénéficiera de Cinexpert, la toute nouvelle mesure d’audience du média.
France Télévisions Publicité ouvre son Lab
L’innovation de la régie est la création du Lab, une structure rassemblant tous les leviers de communication pour des campagnes sur mesure en contenus de marque: So Placement, le placement de produit dans les fictions des chaînes; So Business destiné aux PME, un film de 50 secondes diffusé du lundi au vendredi sur France 2 (Télématin), France 3 (C Dans l’air) et dans la matinale de France Info; So Chaine, la création de chaînes de marques pour la plateforme Pluzz; So Live, la diffusion de spots en live ou simultanée sur les antennes du groupe; So Publishing, la création de contenus pour les supports du groupe.
En termes de produits commerciaux, la régie lance deux offres en coût GRP garantis: So Garanty Kids, rassemblant les espaces jeunesse de France 3 et France 4, en association avec ceux des chaînes jeunesse du groupe Turner (Boomerang, Boing, Cartoon Network) qui rejoignent la régie au 1er janvier 2017; So Garanty+, un achat de spots dans un contexte éditorial infos et magazines. Sur les supports numériques, la régie propose une offre sur les autres supports de diffusion, notamment You Tube (So Extent) et facturera les spots que s’ils sont vus entièrement (So Visibility).
Enfin, France Télévisions Publicité muscle son pôle data avec, outre 40 cibles consommatrices disponibles, la possibilité de créer des cibles sur-mesure et des solutions de ciblage couvrant les vidéos sur tous les supports numériques, mobiles compris.
Next Régie renforce ses packs illimités
Avec l’arrivée de Numéro 23 dès le 1er janvier, la régie du groupe Next Radio TV commercialisera 19 chaînes, contre 3 il y a seulement deux ans. L’offre commerciale 2017 de la régie reposera sur un socle à trois pieds composé des chaînes nationales hertziennes BFM TV, RMC Découverte et Numéro 23, dont la grille sera «profondément modifiée» d’ici à la fin 2016.
Si les chaînes peuvent être achetées individuellement, exceptée RMC découverte toujours associée aux chaînes Discovery et National Geographic, les offres mises en place par la régie privilégient un achat par package et en coût GRP garanti autour de trois thèmes: l’information, le documentaire, le sport.
Next Régie poursuit en 2017 ses «packs illimités» permettant une présence forte (18 sports par jours par chaîne) sur les antennes BFM : BFM TV, BFM Business, BFM Sport et BFM Paris, qui sera lancée le 7 novembre. Reconduction aussi du Livestitching, qui substitue sur le net ou les applications les spots diffusés dans les flux des chaînes hertziennes : 80% des écrans sont ainsi concernés. Cette offre devrait être étendue à d’autres chaînes du groupe.
