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Repris par «Le Film français», le magazine consacré au septième art se relance avec une nouvelle formule et un positionnement davantage axé sur la culture cinéma que l’actualité.

Quarante ans après sa création, le magazine Première inaugurera mercredi 2 novembre une nouvelle formule, premier acte de la stratégie de relance élaborée par son nouveau propriétaire, le groupe LFF Média, éditeur de l’hebdomadaire professionnel Le Film français. En mai dernier, celui-ci avait racheté le magazine de cinéma à la barre du tribunal de commerce au groupe belge Rossel, lui-même acquéreur du titre deux ans plus tôt auprès du groupe Lagardère Active.

Pour l’occasion, le titre est repositionné sur la culture cinéma et les séries TV. «La dimension storytelling sera très forte. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus raisonner en termes d’actualité, nous voulons partager des histoires de cinéma, dans un style narratif très immersif», explique Laurent Cotillon, directeur exécutif du Film français et de Première.

Reconquérir les lecteurs de la première heure

Le magazine, qui était déjà passé d'une périodicité mensuelle à bimestrielle avant l’été, souhaite renforcer sa fonction prescriptrice en accordant davantage de place aux films critiqués ainsi qu’aux séries. La politique de couverture se veut aussi plus offensive avec des sujets forts, situés très en amont de leur sortie en salles.

Avec cette nouvelle formule, Première espère retrouver rapidement une diffusion dépassant les 100 000 exemplaires, contre 93 659 ventes en 2015-2016, en baisse de 5,4% sur un an, selon l'Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias. En ce qui concerne le numérique, un nouveau site est en projet pour le premier semestre 2017, avec pour objectif de dépasser, à court terme, le million de visiteurs uniques par mois (600 000 VU, aujourd’hui).

L’entreprise entend également renouer avec l’équilibre, d’ici à trois ans, grâce aux recettes qui ont fait le succès du Film français depuis sa reprise au groupe Mondadori par la holding Hildegarde fin 2013, à savoir le développement du hors-média. Outre l’organisation d’événements, de nouveaux produits éditoriaux autour de la marque Première sont en projet. En ligne de mire, les nostalgiques de la grande époque du magazine dans les années 1980. Le clap de fin n’est pas pour demain.

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