Presse
Pour encourager l’achat d’articles de presse en ligne, la start-up Swiss Pay propose deux innovations : un système de facturation via son opérateur mobile ou l’accès au contenu après le visionnage d’une publicité.

Les start-up se multiplient autour de la monétisation de la presse en ligne et Swiss Pay entend bien y jouer un rôle de premier ordre. La start-up franco-suisse, créée en 2015, propose un système de mur intelligent (baptisé «Smart Wall»), adopté depuis mai 2016 par le quotidien Le Temps. La présence de Swiss Pay au salon La Presse au futur, qui vient de se tenir à Paris, laisse présager d’un prochain développement en France. Le principe? Pour pouvoir lire un article réservé aux abonnés, l’internaute peut choisir entre l’achat à l’unité avec facturation sur son abonnement mobile ou le visionnage d’une publicité vidéo. En France, la société a conclu des accords avec les principaux opérateurs mobile et les fournisseurs de box internet. «Nous voulons aider les éditeurs à monétiser leurs articles de presse en ligne en donnant le choix à l’utilisateur entre un paiement sans friction et l’accès au contenu en échange de son attention», explique Marc Lamarche, cofondateur de Swiss Pay. Ancien responsable mobile au sein des groupes de presse suisses Edipresse et Tamedia, l’entrepreneur de 33 ans, passionné de presse, s’est associé pour l’occasion à quatre personnes qui avaient monté auparavant une société spécialisée dans le paiement mobile, Bewoopi.

Bientôt un anti-adblock

Dans la plupart des cas, c’est l’éditeur du site qui monétise lui-même la publicité vidéo ; Swiss Pay ne lui facture alors que des frais techniques. Pour les lecteurs qui choisissent d’acheter l’article à l’unité en revanche, la start-up prélève une commission sur la transaction. Le prix de l’article, lui, peut varier en fonction de sa longueur, de sa fraicheur et même de la réalisation ou non des objectifs publicitaires. En Suisse, la législation autorise même des tarifs différents selon la provenance de l’internaute, celui-ci étant par exemple moins susceptible de payer pour de l’information s’il provient de Facebook que s’il y accède depuis la page d’accueil du média.

La start-up boucle ces jours-ci une levée de fonds de près de 500 000 euros auprès d’un fonds d’investissement. Prochaine étape ? La conquête de nouveaux éditeurs, en Suisse, en Allemagne et en France. La jeune pousse, qui emploie actuellement trois salariés à Lausanne, prévoit également de lancer en janvier une solution pour contourner les ad-blockers, et pourrait, par la suite, étendre son activité aux sites e-commerce.

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