Télevision
Les Républicains et le Parti socialiste ont décuplé leur temps de parole ces six derniers mois, relève le CSA, notamment en raison des débats des primaires.

Les Républicains (LR) ont eu sur les six derniers mois (1er août-31 janvier) le plus grand nombre d'heures de temps de parole à la télévision, suivis du Parti socialiste (PS) et du Front national (FN), loin devant les partis de Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), d'Emmanuel Macron (En marche) et de Yannick Jadot (Europe Écologie Les Verts), selon des chiffres du CSA compilés par l'AFP. Toutes chaînes confondues, LR a bénéficié sur la période de 482 heures et 40 minutes, le PS 421h48 et le Front national 139h20. Viennent ensuite La France insoumise avec 43h42, En marche avec 43h07 et EELV avec 40h18.

Le poids de LR et du PS à la télévision reflète la place prise par les débats des primaires des deux partis. L'Union des démocrates et indépendants (UDI), Debout la France, le Modem, le Parti écologiste, le Parti communiste et le Parti radical de gauche (PRG) ont chacun obtenu entre 10 et 20 heures d'antenne. L'exécutif (président et gouvernement), décompté séparément, totalise 265h29 d'antenne. Les règles qui garantissent le pluralisme à la télévision sont de plus en plus rigoureuses au fur et à mesure que se rapproche la date du scrutin, les 23 avril et 7 mai.

 

Respect de l’équité

Hors période électorale, les chaînes doivent respecter une règle d'équilibre, pour donner des temps de parole aux partis politique correspondant aux équilibres démocratiques nationaux, en intégrant les interventions du président de la République qui relèvent du débat politique national. Le CSA vérifie ces données chaque trimestre.

Depuis le 1er février, date du début de la période électorale, et jusqu'au 10 avril, elles doivent respecter l'équité, c'est-à-dire tenir compte de la représentativité et du poids de chaque parti. Cette équité concerne à la fois le temps de parole des candidats mais aussi de leurs soutiens et des chroniques ou sujets qui parlent d'eux, sauf s'ils sont explicitement défavorables. Ainsi dans l'affaire de Pénélope Fillon, seuls les sujets qui ne sont pas explicitement défavorables au candidat de la droite ont été comptabilisés.

 

Internet, hors du temps

À partir du 20-21 mars, date de publication de la liste des candidats par le Conseil constitutionnel, cette règle est renforcée car l'équité des temps de parole et d'antenne doit aussi s'apprécier à «conditions de programmations comparables» (même tranche horaire, etc.)

À partir du 10 avril, date de démarrage de la campagne officielle, et jusqu'au scrutin, les chaînes doivent respecter une stricte égalité du temps de parole et du temps d'antenne des candidats et de leurs soutiens, quel que soit leur poids politique, avec conditions de programmations comparables. Pour remplir ces obligations, les chaînes doivent tenir une comptabilité précise de chaque intervention sur leur antenne, et les transmettre très régulièrement au CSA qui les publie sur son site. Ces règles sont cependant battues en brèche par internet, qui n'est pas soumis aux règles du CSA.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.