Médias
Présenté comme «le complément parfait de la PQR», Médiacités veut proposer plus d'enquêtes et de formats longs en région, en reposant notamment sur des journalistes pigistes.

Médiacités, site internet dédié à l'investigation locale dans dix grandes villes françaises, se lance à Toulouse, après Lille et Lyon, avec l'intention d'être un «complément parfait» du quotidien régional «dominant», ont annoncé ses fondateurs. «Il manque des formats longs et des révélations dans les grandes villes», a déclaré, lors d'une conférence de presse de lancement, Jacques Trentesaux, ancien rédacteur en chef à L'Express, où il dirigeait le service régions.

«On vit dans un monde de métropoles où les populations croissent», a-t-il dit, et, dans chacune d'elles «il y a un journal dominant. (...) On estime que ce n'est pas très sain et on pense qu'il y a de la place pour un acteur supplémentaire», a ajouté le fondateur du site qui se revendique comme «le complément parfait de la PQR». Mais «on sera toujours un média de niche, il y aura toujours La Dépêche du Midi», quotidien régional à Toulouse, a insisté Jacques Trentesaux, soulignant que Médiacités voulait «créer l'émulation» par des «scoops» et des enquêtes hebdomadaires avec un «ancrage fort sur le terrain».

Objectif: 10 villes

Pour sa sortie à Toulouse, Médiacités revient sur le dossier de la mine de tungstène à Salau, en Ariège, et publie le hit-parade des plus gros cumulards de Haute-Garonne. Démarré à Lille, en décembre 2016, puis à Lyon le 9 mai, Médiacités est un média internet d'investigation en région, qui veut s'implanter dans un dizaine de villes. Après Toulouse, il se lancera à Nantes puis à Montpellier, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Rennes et Nice. Créé sur un modèle d'abonnement à 6,90 euros par mois, il compte actuellement un millier d'abonnés mais en vise 3 000 par ville.

Créé par sept associés, dont une majorité d'anciens de L'Express et de L'Expansion qui ont quitté ces publications après leur prise de contrôle par le groupe Altice, Médiacités emploie à Toulouse une quinzaine de journalistes pigistes. Doté pour l'heure de 110 000 euros, le site cherche à réunir 350 000 euros auprès d'investisseurs privés, tout en préservant son indépendance.

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