Audiovisuel

Une grande chaîne sud-coréenne de salles de cinéma a annoncé jeudi qu'elle ne diffuserait pas un blockbuster produit par Netflix si le géant du streaming américain ne renonçait pas à le mettre simultanément en ligne.



La sélection au festival de Cannes du film «Okja» du réalisateur sud-coréen Bong Joon-Ho avait suscité le même type de controverse alors que Netflix refusait de le sortir dans les salles françaises.



«Okja» est reparti bredouille de la Croisette, de même que «The Meyerowitz Stories», également produit par la plateforme.



Le film sud-coréen, un projet à 50 millions de dollars avec Tilda Swinton, doit être distribué fin juin dans les salles sud-coréennes, américaines et britanniques et mis en ligne en même temps sur la plateforme. 



Dans le reste du monde, il ne sera disponible que sur Netflix. CGV, premier exploitant cinématographique de Corée du Sud, a averti qu'il ne diffuserait pas ce film très attendu à moins que Netflix ne s'engage à ne pas le mettre en ligne immédiatement pour ses abonnés. 



«Si Netflix veut montrer son projet en salles, il doit respecter les règles et valeurs de l'écosystème cinématographique», a déclaré à l'AFP un responsable de CGV.



CGV exploite près de mille salles, soit environ 40% des cinémas sud-coréens. Le groupe a fait connaître sa position à l'américain, a ajouté le responsable.



En France, le streaming n'est possible que trois ans après la sortie en salles. Face à la polémique, les organisateurs du festival de Cannes ont même modifié le règlement pour 2018, imposant une sortie dans les salles françaises pour tout film concourant en compétition.



Netflix est engagé dans un combat similaire contre les gros exploitants américains. En 2015, la plupart d'entre eux avaient refusé de diffuser la suite produite par la plateforme du film d'arts martiaux «Crouching Tiger, Hidden Dragon».

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