Télévision
France Télévisions a été sanctionnée par le CSA pour avoir diffusé des témoignages de victimes «en état de choc » peu après l'attentat de Nice.

Des témoignages de victimes «en état de choc» diffusées quelques minutes après l'attentat de Nice: la chaîne publique France Télévisions a été sanctionnée par le gendarme français de l'audiovisuel.

France 2, l'une des chaînes du groupe public, avait notamment diffusé l'interview d'un homme près du corps de son épouse, dans son édition spéciale de la nuit du 14 au 15 juillet dernier.

La présentatrice du journal du soir avait lu jeudi 15 juin un communiqué indiquant que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) déplorait qu'après l'attentat de Nice, «la société France Télévisions ait diffusé, sur le service France 2, des témoignages de personnes en état de choc, recueillis alors même qu'elles étaient encore auprès des corps sans vie de leurs proches», le 15 juillet 2016 à 1h27 et 1h44.

 

«Circonstances exceptionnelles»

 

Le gendarme de l'audiovisuel «a toutefois relevé les circonstances exceptionnelles dans lesquelles ces séquences ont été diffusées et la rapidité des excuses qui ont été présentées à plusieurs reprises par France Télévisions», a-t-il précisé dans sa décision, datée de mercredi.

La direction de France Télévisions s'était excusée dès le lendemain, le directeur de la rédaction du groupe expliquant que ce sujet avait été «diffusé par erreur».

Saisi par une quarantaine d'élus de droite et du centre et de nombreux téléspectateurs, le CSA avait constaté un manquement de la chaîne au «respect du principe de dignité de la personne humaine».

Dans un «code de bonne conduite» destiné aux médias audiovisuels en cas d'attentats, publié fin 2016, le CSA a précisé que lorsque des victimes ou des témoins s'expriment à l'antenne, les médias doivent prendre en compte «l'état de vulnérabilité dans lequel ils peuvent se trouver».

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.