Musique

Le ministère de la Culture a rendu publique mardi une étude chiffrée attendue qui doit nourrir la réflexion en cours sur une répartition plus «juste» des revenus entre artistes et producteurs de musique à l'ère du streaming. Cette étude, lancée il y a bientôt deux ans, «mériterait» toutefois déjà d'être «actualisée» en raison de l'évolution rapide du secteur, selon le communiqué du ministère. Les ventes numériques de musique (streaming principalement) ont représenté l'an dernier 41% des revenus du marché de la musique, une part qui augmente chaque année au détriment des ventes physiques (CD, vinyles, DVD).

Le cabinet Bearingpoint a analysé les conditions contractuelles et les flux financiers (coûts de production, revenus) concernant «127 albums de nouveautés commercialisés en 2014, sélectionnés de manière à refléter la diversité de la production phonographique». Ont été distingués les albums réalisés par des producteurs indépendants (TPE et PME) de ceux des majors. L'étude conclut notamment que les «revenus des artistes (avances non recoupées et cachets compris) correspondent en moyenne» à 13,3% de l'ensemble des revenus du producteur (aides comprises) dans le cas des producteurs indépendants et à 13,2% de l'ensemble des revenus du producteur (aides comprises) dans le cas des majors.

«Pour la première fois, producteurs et artistes disposent d'un diagnostic partagé», souligne la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) tout en relevant les limites de l'exercice qui n'intègre pas les revenus générés par l'exploitation d'albums plus anciens («back catalogue») ou par les concerts.

«Garantie de rémunération minimale»

Les producteurs (Snep, UPFI) estiment que cette analyse «réaffirme (...) que la production locale de nouveautés s'exerce dans des conditions très majoritairement déficitaires». Et espèrent que ses conclusions vont «renforcer la compréhension mutuelle et le dialogue entre artistes et producteurs» notamment dans le cadre des débats sur la mise en place d'une «garantie de rémunération minimale pour le streaming». Ce principe d'une rémunération «minimale» avait été acté dans un accord conclu par la filière musicale en septembre 2015.

«Au bout de vingt mois et à cause des innombrables biais qu'elle a fini par comporter, l'étude (...) ne parvient à tirer aucun enseignement nouveau», regrette en revanche la Guilde des artistes (GAM), tout en y voyant une «étape nécessaire» vers davantage de «transparence».

L'Adami (gestionnaire des droits des artistes et musiciens interprètes) estime pour sa part que cette étude «confirme le préjudice pour les artistes» et demande «urgemment la mise en oeuvre de mesures sérieuses et adaptées au contexte numérique pour aboutir enfin à un juste partage des rémunérations».

Le ministère de la Culture a rendu publique mardi une étude chiffrée attendue qui doit nourrir la réflexion en cours sur une répartition plus "juste" des revenus entre artistes et producteurs de musique à l'ère du streaming.

   Cette étude, lancée il y a bientôt deux ans, "mériterait" toutefois déjà d'être "actualisée" en raison de l'évolution rapide du secteur, selon le communiqué du ministère.

   Les ventes numériques de musique (streaming principalement) ont représenté l'an dernier 41% des revenus du marché de la musique, une part qui augmente chaque année au détriment des ventes physiques (CD, vinyles, DVD).

   Le cabinet Bearingpoint a analysé les conditions contractuelles et les flux financiers (coûts de production, revenus) concernant "127 albums de nouveautés commercialisés en 2014, sélectionnés de manière à refléter la diversité de la production phonographique". Ont été distingués les albums réalisés par des producteurs indépendants (TPE et PME) de ceux des majors.

   L'étude conclut notamment que les "revenus des artistes (avances non recoupées et cachets compris) correspondent en moyenne" à 13,3% de l'ensemble des revenus du producteur (aides comprises) dans le cas des producteurs indépendants et à 13,2% de l'ensemble des revenus du producteur (aides

comprises) dans le cas des majors.

   "Pour la première fois, producteurs et artistes disposent d'un diagnostic partagé", souligne la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) tout en relevant les limites de l'exercice qui n'intègre pas les revenus générés par l'exploitation d'albums plus anciens ("back

catalogue") ou par les concerts.

   Les producteurs (Snep, UPFI) estiment que cette analyse "réaffirme (...) que la production locale de nouveautés s'exerce dans des conditions très majoritairement déficitaires". Et espèrent que ses conclusions vont "renforcer la compréhension mutuelle et le dialogue entre artistes et producteurs"

notamment dans le cadre des débats sur la mise en place d'une "garantie de rémunération minimale pour le streaming".

   Ce principe d'une rémunération "minimale" avait été acté dans un accord conclu par la filière musicale en septembre 2015.

   "Au bout de 20 mois et à cause des innombrables biais qu'elle a fini par comporter, l'étude (...) ne parvient à tirer aucun enseignement nouveau", regrette en revanche la Guilde des artistes (GAM), tout en y voyant une "étape nécessaire" vers davantage de "transparence".

   L'Adami (gestionnaire des droits des artistes et musiciens interprètes) estime pour sa part que cette étude "confirme le préjudice pour les artistes"

et demande "urgemment la mise en oeuvre de mesures sérieuses et adaptées au contexte numérique pour aboutir enfin à un juste partage des rémunérations".

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