Magazine
L’hebdo, propriété du banquier Matthieu Pigasse, s’offre une nouvelle formule papier et digitale. Son credo? Réaffirmer sa force de prescription tout en allant vers son public. Y compris à Rock en Seine.

«Là où tout commence» pourrait être la baseline de la nouvelle formule des Inrockuptibles. C’est ainsi que Pierre Siankowski, le directeur de la rédaction, commence son édito. C’était quand déjà, que «tout a commencé»? Le magazine furieusement accro au rock et à sa culture contestataire a été lancé il y a 31 ans. Ce pourrait être l’âge moyen de ses lecteurs.

Ça roule aux Inrocks

Alors que les ventes ont retrouvé leur volume d’il y a dix ans (36124 exemplaires en diffusion France payée en 2016, +2,18%), le média culturel s’offre un toilettage complet: magazine, site et appli disponibles depuis le 30 août. «On ne fait jamais mieux que ce que l’on sait faire, affirme Pierre Siankowski. L’ADN du titre est d'être prescripteur, en culture et en société. Et de l’être avant tout le monde. Nous n’avions pas fait de nouvelle formule depuis sept ans. Il était temps de s’y atteler». Sur la forme, le journal a choisi une police plus élégante et aérée. Sur le fond, il laisse chaque semaine une double page à un écrivain (Aurélien Bellanger, Lola Lafon et Leïla Slimani…), insère un cahier style, mode, food, voyage et un strip de Fabcaro. «Nous sommes une marque forte qui fait des recommandations et nous voulons accentuer notre démarche servicielle. Sur l’appli, chaque jour à 18h, un push proposera dix prescriptions culturelles sur une formule freemium» explique Elisabeth Laborde, secrétaire générale des Nouvelles Éditions Indépendantes (LNEI) et directrice générale des Inrockuptibles.

Et puisque le banquier Matthieu Pigasse, propriétaire des LNEI (Les Inrocks, Nova, Cheek Magazine) a acquis le Festival Rock en Seine, c’est là que la nouvelle formule a été lancée en avant-première, le week-end du 26 août. «Sa volonté, est de réunir des médias ou des marques, qui ont en commun la prescription et l’indépendance, de créer des passerelles éditoriales et de développer des opérations communes et événementielles commercialisables par la régie et attractives pour les annonceurs», ajoute la dirigeante. L'indépendance certes, mais avec un peu d'interdépendance.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.