Salon
Le rendez-vous du marketing mondial, Dmexco 2017, vient de se terminer à Cologne. Stratégies a pu sillonner ce salon géant qui compte plus de 1 000 exposants et a repéré quelques annonces importantes.

Le plus grand salon du marketing digital a fermé ses portes jeudi 14 septembre au soir. Si peu d’entreprises y font désormais des annonces, pour éviter qu'elles soient noyées par le bruit médiatique ambiant, Stratégies y a repéré quelques nouveautés. 

 

1) Teads se met au display

La plate-forme de publicité en ligne Teads, à l’origine du format vidéo « Inread », a profité du salon pour annoncer en grande pompe qu’elle se lance sur un nouveau créneau : le display, avec pléthore de nouveaux formats. Disponibles pour tous les éditeurs, et en grande majorité tournés vers le mobile, ils se veulent plus interactifs : publicité qui s’active avec le mouvement du smartphone, comme un milkshake qui se vide, ou une voiture qui prend un virage, layer [sorte de surcouche] qui s’affiche en grand et pousse à obtenir plus d’informations produits, ou à visiter un site web, l’objectif est de faire participer le mobinaute… Tous les formats se situent dans le corps de l’article, comme un Inread classique, mais se veulent « plus attractifs », selon Teads. Testés depuis plusieurs semaines, les taux de visibilité atteignent les 75 à 80 %, selon la société. Quant au taux d’engagement, il a été pour certaines campagnes jusqu’à 30 % plus élevé que la moyenne des campagnes display.

 

2) Madvertise sort l’anti-adblock de l’œil

Madvertise s’est targué d’un lancement mondial, terminé quelques jours avant le salon : le premier « eye tracking » sur smartphone, pour aider à la mesure de visibilité des publicités. Le principe est simple, dès que l’utilisateur ne regarde plus son écran, la vidéo s’arrête. Dès que son visage se retourne vers l’écran, elle reprend. Ce qui permet de décompter le temps exact qu’il a passé sur la publicité. L’outil se sert pour cela de la caméra faciale, mais ne filme rien. Aucune donnée n’est conservée puisque tout fonctionne en local, sur le moment. La méthode ne se base pas sur le mouvement des yeux, mais sur celui du visage. Il s’agit ainsi davantage d’un « face tracking » que d’un « eye tracking ». Il ne fonctionne que sur les publicités in-app.

 

3) Facebook cherche à rassurer

 Mis en cause de toutes parts, sur l’authenticité de ses mesures d’audiences, sur son jeu dans les fake news et son rôle dans les élections américaines, Facebook a cherché à rassurer tout le monde. C’était clairement le message principal. L’inventeur du pouce en l’air avait dépêché son numéro 2 sur place, Sheryl Sandberg. La directrice des opérations a effectué une keynote dans un auditorium archi-comble, obligeant les participants à écouter son accent américain sur écran géant. Un discours plutôt lisse : Sheryl Sandberg, ne citant quasiment jamais le nom Facebook, mais s’évertuant à donner une vision de la société basée sur des grands principes qui correspondent, bien évidemment, au positionnement du réseau social mondial. « L’importance de la communauté », « communiquer sur soi », « se focaliser sur sa mission », des piliers, selon elle, pour réussir dans un monde digitalisé et envahi par le mobile. Rappelant ici ou là les projets humanitaires réussis grâce à Facebook, le succès de petits entrepreneurs allemands, et insistant sur la confiance, concept de base à toute vie en société, et donc, en communauté. En parallèle, deux billets de blogs ont été diffusés par Facebook pour annoncer de nouveaux partenariats, dans le but d’assurer davantage de contrôle et de transparence aux annonceurs. Le message est passé…

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