Presse en ligne

Le géant Google devrait annoncer début octobre un accord avec de grands groupes de presse internationaux afin de les aider à attirer des lecteurs payants, ce qui pourrait contribuer à apaiser les relations difficiles entre la presse et les géants d'internet. L'idée est «d'aider les éditeurs de presse à attirer des abonnements» et cela devrait être annoncé «au début du mois prochain», a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.

Parmi les éditeurs en discusssion avec Google, le quotidien économique britannique Financial Times, le New York Times ou le groupe de Rupert Murdoch, News Corp, propriétaire notamment du Wall Street Journal. Selon un article du quotidien économique américain, Google pourrait réduire par exemple le nombre d'articles auxquels un internaute peut accéder gratuitement avant d'être invité à s'abonner.

Partage d'informations

Autres pistes, Google pourrait partager avec les éditeurs les informations leur permettant d'identifier les utilisateurs susceptibles de s'abonner ou encore permettre aux journaux d'utiliser les systèmes de paiement de Google pour vendre leur souscription.

Sollicitée par l'AFP, une porte-parole de Google a simplement indiqué que le groupe n'avait «rien à annoncer pour le moment», tout en confirmant que le groupe «travaille étroitement avec les éditeurs de presse du monde entier pour créer des produits qui les aident à soutenir leurs activités et à ajouter de la valeur pour les utilisateurs».

Un tel accord pourrait contribuer à améliorer les relations difficiles entre la presse et les géants d'internet, les éditeurs de presse s'estimant pillés de leur contenu par les agrégateurs d'informations, comme Google News, ou les réseaux sociaux, comme Facebook.

Loi antitrust

En juillet, près de 2 000 organismes de presse américains, rassemblés dans l'Alliance des médias d'informations (News Media Alliance) ont publié une lettre ouverte au Congrès pour lui demander un aménagement de la loi antitrust, qui prohibe, en l'état, toute forme d'entente entre plusieurs entreprises d'un même secteur. Ils estiment qu'ils pâtissent d'un rapport de force déséquilibré face à Google et Facebook. «Du fait de ce duopole numérique, regrette l'organisation professionnelle, les éditeurs sont contraints de livrer leurs contenus et de respecter les règles relatives à la manière dont l'information est publiée, hiérarchisée et monétisée.»

Au niveau européen, l'idée d'un nouveau droit, comparable au droit d'auteur, permettant aux éditeurs de presse de se faire rémunérer, avance lentement à Bruxelles malgré de nombreux détracteurs.

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