Etudes
Une étude du cabinet Oliver Wyman analyse les prévisions des patrons de médias traditionnels sur l'impact de la révolution numérique sur leur métier.

Les médias sont le deuxième secteur économique après la finance. Voilà l'une des constatations du projet Media NYC 2020 lancé il y a près d'un an par le maire de New York, Michael Bloomberg. C'est dans ce cadre que le cabinet de conseils en stratégie Oliver Wyman a réalisé l'étude «Le numérique: origine de la crise des médias ou moyen d'en sortir?».

Plus de 65 dirigeants (PDG et DG) et 200 cadres exécutifs des médias et acteurs technologiques du secteur, aux États-Unis et en Europe, ont été interrogés entre février 2009 et mars 2010. Première constatation: la migration de la valeur vers le numérique est inévitable et comptera pour plus de 25% dans les revenus des médias en 2015. Ils estiment par ailleurs qu'à cette date, plus de 75% du temps «média» des consommateurs sera consacré aux contenus à la demande (vidéo, Google, etc.).

Modèle vertueux

Pour autant, ils ne pensent pas que l'avenir appartienne forcément aux pure players comme Apple ou Google. C'est par l'exigence sur les contenus que les médias tireront leur épingle du jeu: «Un titre comme The Economist, qui voit sa diffusion augmenter d'année en année, avec une proposition de valeur forte, est un exemple de modèle vertueux», estime Raphaël Botbol, associé chez Oliver Wyman.

Si l'on ressent un malaise dans les médias, où ils sont 50% à penser que l'on va vers des réductions de coût, et seulement 42% à estimer que les acteurs traditionnels vont faire leur transformation numérique, se réinventer et croître, il demeure quelques lueurs d'optimisme: les dirigeants interrogés estiment tout de même qu'à l'horizon 2015, le numérique va stimuler la consommation média (+20%) et tirer la croissance des revenus du secteur (+14%).

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