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il n'y aura pas de photo du futur bébé Sarkozy. Carla Bruni l'a annoncé: elle n'exposera pas son enfant aux médias. La première dame a pourtant entretenu des rapports plutôt complices avec les photographes.

On imaginait pourtant sans peine les futures «unes». Une photo dans les tons bleus layette, un nourrisson assoupi dans ses langes, contemplé avec adoration par sa mère, Carla Bruni. Mais lorsque l'enfant paraîtra, il restera caché aux yeux des médias. «Je ne montrerai jamais de photos de cet enfant, je n'exposerai jamais cet enfant», a martelé la Première Dame, dont l'accouchement est prévu dans un peu plus d'un mois, dans une interview accordée à l'émission Sept à Huit, diffusée sur TF1 le 4 septembre dernier.

 

Colombe Pringle, directrice de la rédaction de Point de Vue, fut la première, avec l'hebdomadaire people Closer, à révéler la grossesse de l'épouse Sarkozy. La journaliste ne le cache pas: elle trouve cette déclaration «absurde». «On n'attend pas une affiche électorale de Nicolas Sarkozy avec le bébé sur les épaules, lâche-t-elle. Mais il ne s'agit pas, non plus, de créer du mystère là où il n'y en a pas.»

 

Si Carla Bruni fait - pour l'heure - ce choix radical, c'est qu'elle regrette encore l'incident de Pétra, en 2008, qui avait donné lieu à des images impressionnantes : son fils Aurélien, juché sur les épaules du Président, se protégeait le visage des flashes. Carla Bruni estime désormais «que l'exposition à la vie publique est un choix d'adulte.»

 

Elle-même, on le sait, n'a pas barguigné en la matière... A son arrivée à l'Elysée, l'ancien top model, experte consommée des objectifs, se choisit un portraitiste officiel pour le moins surprenant. Barreaux de chaises et gilet multipoches, Pascal Rostain, paparazzi de son état, est diamétralement opposé à la très chic Annie Leibovitz, qui réalisa en 2008 une spectaculaire série pour Vanity Fair.

 

Un choix contre-nature ? Plutôt une marque de fidélité. «Pascal Rostain raconte qu'il l'a hébergée chez lui lorsqu'elle a débuté sa carrière de mannequin à Paris», explique Jean-Michel Psaïla, directeur de l'agence Abaca.

 

Le vibrionnant Rostain serait pourtant un peu moins présent depuis quelques temps. Sans qu'il soit forcément fait état d'une brouille. «Son tort est d'avoir été trop bavard, raconte un photographe, qui souhaite rester anonyme. Ses excès ont sans doute déplu à l'entourage présidentiel.» Retour à un certain classicisme: c'est désormais Claude Gassian, photographe musical, qui bénéficie d'un accès privilégié à la future maman.

 

Trois agences françaises ont par ailleurs été habilitées par le «comité de liaison» à suivre les déplacements présidentiels : Sipa, Abaca et Réa. Tous sont formels. «Les photographes ne se sont jamais plaints de Carla Bruni, constate Chantal Dupuy, chef des informations de Sipa. Elle est avenante, se prête au jeu de bonne grâce.» Seul desiderata: «Elle n'aime pas se faire flasher, cela a été précisé par son entourage», précise Jean-Michel Psaïla.

 

Les agences du pool français n'étaient pas conviées cet été, alors que Carla Bruni, très en formes, et son mari prenaient un bain de mer au fort de Brégançon. Mais les clichés ont abondamment été repris dans la presse. Habile paparazzade? Dans le jargon des photographes, on dirait plutôt que le couple présidentiel a «donné» ces photos. «Impossible de prendre des photos volées des Sarkozy, entourés d'une noria de gardes du corps, estime Jean-Michel Psaïla. Le couple savait que la presse était là, et a laissé faire.»

 

Paradoxe? «On ne peut pas permettre des photos para-officielles de sa grossesse épanouie et interdire les photos par la suite. C'est un gimmick», juge Colombe Pringle. Nicolas Sarkozy lui-même n'a pas toujours eu ces pudeurs: en 2004, le petit Louis Sarkozy, alors sept ans, s'affichait sur écran géant, lors d'une convention de l'UMP. Bonne chance, mon demi-frère!

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