quotidiens
Le nouveau quotidien Geny Courses suscite l’ire de ses concurrents, qui crient au conflit d’intérêts. Turf Éditions pourrait saisir l’Autorité de la concurrence.

Sitôt dans les kiosques, le nouveau quotidien hippique est déjà menacé. Lancé par une filiale du PMU samedi 24 septembre, Geny courses suscite depuis plus d'une semaine la colère de ses concurrents, Turf Éditions en tête. Éditeur des cinq principaux quotidiens hippiques vendus en France, parmi lesquels Paris turf, Paris courses et Tiercé magazine, le groupe pourrait même saisir l'Autorité de la concurrence.
D'ores et déjà, le PMU a pris les devants en annonçant jeudi 22 septembre la vente de Geny infos, éditrice de Geny courses, aux deux sociétés organisatrices de courses hippiques en France, France Galop et Le Cheval français. «Cela ne change rien», estime Jacques-Henri Eyraud, PDG de Turf Éditions, pour qui il y a conflit d'intérêts dans les deux cas. Un argument que réfute la direction de Geny courses. «Dans le cas des paris mutuels, comme c'est le cas en France, l'opérateur ne gagne pas plus selon que tel cheval arrive en tête ou pas», souligne

Sylvain Genevée, directeur délégué de Geny infos.

Encombrement dans les kiosques

Vendu un euro, pour une mise en place de 150 000 exemplaires, Geny Courses se lance dans un marché déjà très encombré. Au moins dix quotidiens hippiques sont en kiosques, malgré la baisse des ventes des principaux titres depuis cinq ans (–8,7% pour Paris turf en 2010, –6,7% pour Paris courses). Sans communiquer d'objectif chiffré, Geny courses mise sur la vente au numéro pour atteindre l'équilibre. «Malgré la popularité des courses hippiques, cette activité est peu reconnue et peu appréciée des annonceurs hors captif. Le secteur souffre d'un déficit d'image», regrette Sylvain Genevée.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.