Les grands noms d'Internet ainsi que les représentants d'une soixantaine de pays se réuniront mardi 1er et mercredi 2 novembre à Londres pour réfléchir ensemble aux immenses défis posés par la Toile, qu'il s'agisse d'avancées économiques et démocratiques ou de cyberterrorisme.

Les services de sécurité de Sa Majesté sont sur les dents: dans la capitale britannique vont se retrouver, mardi 1er et mercredi 2 novembre, tout ce que le Web compte de personnalités. Les principaux acteurs du secteur (Google, Facebook, Microsoft, le site chinois de partage de vidéos Tudou.com ainsi que les agences contre la cybercriminalité et les entreprises spécialisées dans la sécurité sur la Toile) seront au rendez-vous. Egalement au nombre des invités: la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le cofondateur de Wikipédia Jimmy Wales ou encore le vice-président de la société de télécommunications chinoise Huawei. En tout, quelque 900 délégués du monde entier sont attendus pendant 48 heures à cette grand-messe du Web.
L'idée était «de réunir tous les acteurs majeurs d'Internet et de lancer un vaste dialogue pour savoir comment nous pouvons collectivement répondre aux opportunités et aux difficultés suscitées par son développement», a souligné le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, hôte de cette rencontre.

Pas de traité en vue

L'ordre du jour est très large: de l'impact économique d'Internet à ses conséquences sociales, notamment son rôle dans les mouvements en faveur de la démocratie comme le printemps arabe, en passant par la sécurité et la lutte contre la cybercriminalité.
Certains commentateurs sont sceptiques sur les chances de réussite de cette conférence tant les intérêts de l'Europe et des Etats-Unis ou de la Russie et de la Chine par exemple sont opposés, notamment en matière de liberté d'expression en ligne. Ainsi, en matière de sécurité, la priorité des Etats occidentaux est de protéger leurs réseaux des attaques, tandis que la Chine et la Russie veulent pouvoir contrôler les contenus et les réseaux sociaux.
Le Royaume-Uni insiste sur le fait que cette réunion vise seulement à «ouvrir le débat» et qu'elle n'a pas pour ambition de parvenir à un traité ou à une nouvelle législation, en particulier en matière de sécurité internationale, un sujet qui sera abordé à huis clos mardi après-midi.

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