La Rochelle, Annecy, Biarritz, Cannes, Le Touquet, Luchon… les professionnels de l'audiovisuel parcourent la France au gré des festivals. Une vingtaine de rendez-vous rythment leurs agendas, qui s'ouvrent traditionnellement avec le Fipa (Festival international des programmes audiovisuels) de Biarritz, du 23 au 29 janvier. «Un nombre incalculable de festivals se sont créés ces dernières années, surtout à l'étranger, note Olivier Mille, président du Fipa. Il y a toujours un événement quelque part.»
Les choix sont dictés par le sens que revêt chacun d'entre eux… et par les économies des participants. L'objectif est de donner du sens pour éviter une simple suite de projections. Par précaution, les organisateurs préemptent les dates à l'avance et multiplient les événements, débats, rencontres avec des personnalités ou tables rondes. «La question de la concurrence ne se pose pas, nous sommes plutôt complémentaires», estime Georges Marque-Bouaret, délégué général du Figra (Festival international du grand reportage d'actualité), qui se déroulera du 21 au 25 mars au Touquet (Pas-de-Calais). «Les professionnels ont besoin de ces lieux pour se rencontrer, et nous, avons besoin des professionnels», confie Claude Coret, présidente du Festival des créations télévisuelles de Luchon (Haute-Garonne), du 8 au 12 février.
Principale source de financement, les collectivités locales attendent des retombées médias pour développer la notoriété touristique. «Le but aussi est aussi de faire découvrir les métiers de la télévision aux enfants de Luchon et de la région, et développer une industrie dans ce secteur», indique Claude Coret. Du coup, ces festivals, dont les budgets s'échelonnent entre 400 000 et 1,5 million d'euros (hors MIP TV et Mipcom à Cannes), n'ont pas de nécessité à être des affaires commerciales rentables. Seul compte l'équilibre économique, atteint pour tous.
