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La twittosphère a été perturbée le week-end dernier par la fermeture de plusieurs comptes caricaturant le président Sarkozy, alors que celui-ci a rejoint Twitter le 15 février. Un responsable de l'équipe Internet du chef de l'Etat a confirmé au Monde.fr avoir demandé, via un formulaire en ligne prévu à cet effet par le réseau social, la fermeture de comptes qui pouvaient désorienter les internautes désirant suivre le président de la République, «utilisant son nom et son prénom», tels que @_NicolasSarkozy. Selon le règlement de Twitter, les parodies sont autorisées si l'intention de caricaturer est visible dès l'intitulé, comme dans @SarkozyCaSuffit et @mafranceforte (pourtant également suspendus ce week-end, bien que l'équipe de campagne démente avoir demandé leur fermeture). En réaction, un certain nombre de twittos ont troqué leur photo de profil pour une image du président de la République assorti d'un nez de clown. Tout internaute peut dénoncer un compte pour usurpation d'identité ou le signaler comme spam, le réseau décidant ensuite de prendre ou non des sanctions. Twitter n'a pas encore réagi à la polémique. Une association affirmant défendre la liberté d'expression sur Internet, Internet sans frontières, s'émeut d'une possible «opération de censure» en temps de présidentielle. D'autres acteurs politiques sont concernés par les faux comptes: Claude Allègre, qui soutient Nicolas Sarkozy et ne dispose pas de compte Twitter, a expliqué qu'il porterait plainte pour usurpation d'identité après l'apparition ce week-end d'un compte à son nom sur le réseau social. D'autres comptes parodiques continuent à circuler librement, tels que @FrancoisHolland, @Domi_deVillepin ou @EfaCholy.

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