Présenté lors de son lancement en février 2011 comme le «Rue 89 de droite», Atlantico passe à la vitesse supérieure. Avec 1,5 million de visiteurs uniques en novembre, selon Médiamétrie, le site d'information veut aujourd'hui développer ses revenus hors publicité. Une nécessité dans un contexte publicitaire très tendu.
«Nous avons réussi à installer la marque Atlantico. Il nous faut maintenant mieux la monétiser pour atteindre l'équilibre. Avec un million d'euros de chiffre d'affaires, nous n'en serions plus très loin», explique Jean-Sébastien Ferjou, le directeur de la publication, qui refuse de dire quels revenus le site a générés l'an dernier.
Vers des contenus payants
Si les articles resteront gratuits, certains produits seront à partir du printemps payants. Un partenariat a été signé avec les éditions Eyrolles afin de fournir au format numérique des versions réduites de livres imprimés (digest), vendues moins de cinq euros.
Le site va aussi commercialiser des essais de 30 à 50 pages sur des sujets d'actualité et proposera, contre quelques euros par mois, un magazine numérique reprenant les meilleurs contenus publiés sur le site chaque semaine. «A terme, nous voulons que les revenus publicitaires représentent 50% de notre chiffre d'affaires. C'est tout l'intérêt de notre affinité avec les cadres dirigeants», souligne Jean-Sébastien Ferjou.
Côté revenus publicitaires, Atlantico a recruté en octobre un directeur commercial pour développer les opérations spéciales et finalise un changement de régie. Prochaine étape, un rachat par un groupe média à l'instar de Rue 89 avec Le Nouvel Observateur? Début 2012, Le Figaro a fait connaître son intérêt mais les discussions ont tourné court. «Ce n'était pas le bon moment pour nous. Pour continuer à nous développer, nous devons avoir les mains libres. Atlantico n'est pas aujourd'hui à vendre», assure Jean-Sébastien Ferjou.
