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Le groupe lancera à la mi-mai une version connectée de son site d'info My TF1 News. Objectif: atteindre 20 millions de vidéos vues par mois avec des contenus écrits.

Avec 12 millions de vidéos vues par mois, My TF1 News fait mieux que les sites du Monde, 20 Minutes, BFM TV, Le Figaro et Le Parisien réunis. En 2012, le site a même vu le nombre de ses vidéonautes augmenter d'un tiers et celui de ses vidéos consommées progresser de 21%. Mais selon Olivier Abecassis, le directeur général d'E-TF1, il s'agit d'atteindre 20 millions de vidéos par mois avant la fin de l'année pour être à la hauteur d'un marché qui va bénéficier de l'extension de la 4G (60% de couverture en octobre).

Pour ce faire, le groupe aligne «350 journalistes au service du digital» à même de produire, de réagir à l'actualité et de contextualiser des images. «Nous avons 60 sujets par jour basés sur nos JT et LCI. On va les éditorialiser au sein d'articles pour les mettre dans un contexte compréhensible», souligne Olivier Abecassis, qui a pris le parti de ne pas choisir entre une stratégie vidéo façon chaîne d'information et l'édition de contenus écrits à l'instar des sites de presse. «A chaque fois qu'on met une vidéo au sein d'un article, le volume de vidéos vues augmente», constate-t-il. 

Des formats publicitaires adaptés

My TF1 News adopte aussi, à l'instar de The Voice (quelque 200 000 adeptes sur le second écran) et des matchs de football France/Georgie et France/Espagne, une stratégie de connexion simultanée à l'écran principal. Sur l'appli du site seront ainsi proposées les vidéos avec les contenus additionnels, tels des focus sur des questions soulevées durant le JT, des coulisses d'un reportage ou la version intégrale d'une interview. La cartographie, l'infographie et l'iconographie seront aussi développées, une appli pour tablette étant annoncée «avant l'été».

En revanche, Catherine Nayl, la directrice de l'information du groupe TF1, s'est opposée à «l'instant replay» de TF1 Connect, qui permet au téléspectateur internaute de choisir lui-même un court extrait vidéo et de le partager sur les réseaux sociaux. Le risque de perdre le contrôle des contenus et de dissuader des invités était trop grand. «Cela pose un problème de contextualisation de l'info, souligne-t-elle, ce n'est pas notre déontologie.»

Côté TF1 Publicité, la régie propose des formats adaptés comme «l'in read» (la vidéo pub dans l'article), qui permet de communiquer en fonction de l'environnement éditorial. Un «chiffre du jour» parrainé par une marque sera incrusté au second écran des 13 heures et 20 heures et un format «connect météo» permettra d'adresser de la publicité géolocalisée. Elle développe aussi une branche éditoriale à la demande en offrant à des partenaires d'apporter «des éléments de communication» à des dossiers éditoriaux assurés par la rédaction.

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