Serait-ce un retour aux sources? Près de 150 ans après son lancement par Harper & Brothers en 1867, Harper's Bazaar se lance en France. Cette bible de la mode, immémorial rival de Vogue, ne puisait-elle pas, à sa création, ses informations en France? Après des mois de rumeurs nourries, le groupe Marie-Claire (GMC) a officialisé le 21 mai le lancement prochain du mensuel haut de gamme édité en joint-venture avec le groupe Hearst International (avec lequel Marie-Claire édite déjà Cosmopolitan).
Pas de date officielle même si l'on subodore qu'Harper's Bazaar débarquera en France avant la fin 2013. Pour l'heure, on sait seulement qu'Alexandra Senes (ex-Jalouse, ex-JDD) en sera la rédactrice en chef. Le mensuel est déjà publié en 18 langues. «Au cours des dernières années, les éditions internationales du Harpers' Bazaar se sont développées en Argentine, au Brésil, en Pologne, en Espagne et, plus récemment, en Allemagne», déclare Duncan Edwards, président de Hearst Magazines International.
Une marque haut de gamme
Après Cosmopolitan, Grazia, Vanity Fair mais aussi le «freemium» Stylist (lancé en avril par GMC), Harper's Bazaar fait partie de ces marques qui affolent les annonceurs et les agences médias. Féminines, haut de gamme, souvent consuméristes, elles ont amplement fait leurs preuves à l'étranger, et offrent une prise de risque modérée.
La France, capitale de la mode, sera le nouveau joyau de la couronne d'Harper's Bazaar. On pressent déjà une communication à la Condé Nast, qui distille depuis des mois au goutte-à-goutte les informations sur le Vanity Fair français, annoncé pour le 26 juin. Ironie: Carine Roitfeld, l'ex-grande prêtresse du titre concurrent, le Vogue français publié par Condé Nast, a rejoint, en octobre 2012, le Harper's Bazaar américain, en tant que directrice de la mode.
