Avec la cession de sa filiale de jeux américaine Activision Blizzard, Vivendi confirme son recentrage sur les médias. Le propriétaire de Canal+ a annoncé vendredi 26 juillet la vente de plus de 85% de sa participation de 61,1% dans l'éditeur et développeur des jeux Call of Duty, Guitar Hero ou encore World of Warcraft, pour 8,2 milliards de dollars. L'opération (vente à Activision et à un pool d'investisseurs) devrait être finalisée d'ici fin septembre. A terme, Vivendi ne conservera plus qu'une participation de 12%, qui sera bloquée pendant 15 mois.

 

Activision Blizzard est une activité qui entrait dans le nouveau périmètre délimité par Vivendi. Mais elle «est à risques et dépend du succès des blockbusters. On n'est pas convaincus que ça puisse durer avec l'arrivée de nouvelles consoles de jeu. En plus il n'y a pas de synergies avec les autres métiers ayant les contenus médias», a expliqué à l'AFP une source proche du dossier. (A lire sur ce thème : «Le grand cinéma du jeu vidéo», enquête parue dans Stratégies jeudi 25 juillet)

 

Cette cession intervient après celle, mardi 23 juillet, de sa participation de 53% au capital de Maroc Telecom pour 4,2 milliards d'euros. Vivendi «avance dans sa recomposition annoncée vers de nouvelles étapes de croissance», a assuré le président du directoire Jean-François Dubos dans un communiqué. Ces deux opérations permettent à Vivendi de clarifier son positionnement stratégique et d'alléger sa dette très importante (13,2 milliards d'euros), «de plus de la moitié», a précisé une source interne à l'AFP. Elles vont aussi réduire la décote de holding, ce qui fait remonter mécaniquement le cours de Bourse.

 

«L'essentiel des cessions est terminé, maintenant il y a la partie télécoms, dont l'avenir de SFR, qui est en débat, indique-t-on encore chez Vivendi. On étudie l'hypothèse d'un ‘split' avec SFR mais c'est une hypothèse parmi tant d'autres. On va statuer d'ici l'été prochain, on n'est pas pressés.» L'opérateur télécoms brésilien GVT resterait, lui, à l'intérieur de Vivendi mais il pourrait être cédé à terme à l'espagnol Telefonica ou à Telecom Italia car il nécessite d'importants investissements dans le réseau.

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