Une carte d'électeur en guise d'invitation, une conférence de presse organisée salle de la Mutualité, à Paris, lieu emblématique des meetings politiques de tous bords, une campagne publicitaire s'inspirant d'affiches électorales (voir les visuels): Europe 1 est en campagne. «Liberté de ton, bonne humeur et exigence, tel est le programme électoral d'Europe 1. Nous partons en campagne pour recueillir les suffrages des auditeurs», a expliqué à la presse Denis Olivennes, PDG de la station, mercredi 4 septembre.
La station se donne deux saisons pour grimper sur le podium des radios les plus écoutées dans l'Hexagone, à plus de 10% d'audience cumulée, alors qu'elle a terminé la saison 2012-2013 à 9%, derrière NRJ (12,3%), RTL (12%), et France Inter (9,9%). «Depuis deux ans et demi, nous menons un marathon et non un sprint. Saison après saison, nous avons progressé sur notre cœur de cible, les CSP+ et les 25-49 ans, ce qui se traduit dans nos résultats publicitaires [+3% au premier semestre]», assure le président de Lagardère Active.
Pour atteindre cet objectif, la grille d'Europe 1 a été profondément remaniée en cette rentrée, à commencer par la matinale, confiée à Thomas Sotto (qui conserve en parallèle la présentation de l'émission Capital sur M6). Parmi les nouveaux rendez-vous, le billet d'humeur de Daniel Cohn-Bendit à 7h55 et l'éditorial économique de Nicolas Barré, directeur de la rédaction des Echos, à 8h10. «Rigueur et impertinence doivent irradier sur l'ensemble de la grille. Europe 1 n'est jamais aussi bonne que lorsqu'elle mord intelligemment la ligne jaune», souligne Fabien Namias, directeur général.
Après Jean-Marc Morandini, dont l'émission a été prolongée de trente minutes (9h-10h30), Michel Drucker a cédé son siège à Cyril Hanouna pour une émission de deux heures, Les pieds dans le plat, qu'il présente entouré d'une bande réunissant Jean-Luc Lemoine, Valérie Benaim ou encore Pierre Bellemare. «C'est un peu le journal des bonnes nouvelles d'Europe 1», estime Bruno Gaston, directeur délégué de la station.
A 12h30, Europe 1 ouvre ses studios pour une tranche d'information en public au cours de laquelle les auditeurs sont invités à poser leurs questions aux invités et aux journalistes maison. Changement également le soir avec, après l'émission Des clics et des claques, de 20h à 21h, le retour de Frédéric Taddeï, de 21h à 22h30, pour un programme culturel, Europe 1 social club.
Après plus d'une heure de présentation et des questions, la conférence de presse s'est achevée comme à l'accoutumé avec un Nicolas Canteloup singeant tour à tour Denis Olivennes, Fabien Namias et Bruno Gaston. Avant le verdict des audiences, l'humoriste a d'ores et déjà remporté les suffrages de la salle.
Lire notre interview de Fabien Namias, dans Stratégies n°1734 du 5 septembre 2013