Télévision
Le président du directoire d'Euronews a présenté, lors du Mipcom 2013 à Cannes, une série d'innovations, dont la création d'Euronews Network, une offre de services à la carte à destination des autres acteurs médias.

Vous avez annoncé au Mipcom 2013, ce 8 octobre, le lancement d’Euronews Network, une offre de services à destination des professionnels des médias. Pourquoi ce virage B-to-B?

Michael Peters. Tout simplement parce que nous n’avons pas le choix! Si l’on veut grossir dans cette industrie en évolution, les anciens modèles ne tiennent plus. Nos deux lignes de revenus traditionnelles, la publicité et la distribution, ne sont plus des garanties suffisantes pour l’avenir. Nous devons nous adapter, en faisant valoir nos atouts: en plus d’être une chaîne mondiale reconnue en B-to-C, nous disposons d’un réseau d’experts internationaux qui savent produire du contenu de qualité, multilingue et à bas coût.

 

En quoi cette nouvelle activité va-t-elle vous permettre d’affronter la crise des médias ?

M.P. Parce qu’elle présente l’avantage d’offrir une modélisation économique beaucoup plus saine, par rapport à notre «core business», notre cœur de métier. Aujourd’hui, si j’investis 300 000 euros dans une nouvelle émission, quel sera mon retour sur investissement? C'est incertain. Ici, le modèle économique est beaucoup plus évident, et nous permet, de plus, de mettre en synergie les moyens actuels d’Euronews. Le coût de démarrage d’Euronews Network est modéré, même si, bien sûr, nous y consacrerons des moyens dans les années à venir. Nous avons déjà trois clients: Ictimai TV, radio-télévision d’Azerbaïdjan, MNB, groupe mongol, et Kabhar Agency, groupe média kazakh, ainsi qu’une cinquantaine de prospects.

 

Quels sont vos objectifs?

M.P. Nous espérons que, d’ici à 5 ans, cette nouvelle branche représentera 10% de notre activité, qui pourront se substituer aux 7% actuellement constitués par notre actionnariat. Pour Euronews, né en 1992 avec un modèle de centre de coûts financé à 100% par ses actionnaires, il s’agit d’atteindre l’autofinancement d’ici à trois ou quatre ans.

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