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Les audiences TV en baisse de la Formule 1, passée sur Canal+, chagrinent les organisateurs du Grand Prix de Monaco.

Le passage de la Formule 1 de TF1 à Canal+ en 2013 n'a pas fait que des heureux chez les organisateurs. A Monaco, où se dispute le plus prestigieux des Grand Prix, on trouve que le compte n'y est plus. «Les audiences sont à la baisse, en France comme ailleurs, observe Michel Ferry, commissaire général de l'Automobile club de Monaco (ACM). Formula One Management a ses raisons pour vendre les droits à des télévisions payantes mais, sur ces chaînes, le téléspectateur vient plus pour le foot que pour la F1». En France, cette année, la course a été suivie par 1,02 million de personnes sur Canal+. Un an auparavant, sur TF1, c'était trois fois plus.

A défaut de public, des opérations de RP

Monaco bénéficie d'un statut très particulier. ACM peut commercialiser en son nom les trois quarts de son espace publicitaire sur les bords du circuit, quand, dans les autres Grands Prix, tout est imposé. Ce privilège a été scellé par un accord d'une durée de dix ans, courant jusqu'en 2021. Or, si l'audience TV baisse, la visibilité des sponsors aussi. «Les aficionados seront toujours là, mais il va nous manquer le téléspectateur qui zappe, tombe sur la course et décide de la regarder», explique Michel Ferry, qui reste malgré tout optimiste. Nous n'avons pas de crainte, car le Grand Prix de Monaco jouit d'un réel prestige. Nos annonceurs en profitent pour réaliser d'importantes opérations de relations publics».
En tout cas, ce n'est pas sur les 20 000 places vendues, contre près de 300 000 pour certains Grand Prix, que Monaco pourra se refaire. D'ailleurs, l'épreuve ne gagne pas d'argent. «C'est une opération déficitaire, nous sommes subventionnés par l'Etat monégasque», confie le dirigeant.

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