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Le groupe Internet va partir à la conquête du Moyen-Orient et de l’Europe orientale avec un quatuor d’activités nouvelles dans la publicité.

Hi-Media, qui a vendu en septembre sa part de 27,8% dans La Tribune (dont elle demeure la régie numérique), réalise désormais plus de la moitié de ses revenus publicitaires * dans ses quatre nouvelles matrices que sont la vidéo, le RTB («real time bidding»), les opérations spéciales et le mobile. Un signe de l'importance que prend ce quatuor d'activités émergentes. Au point que le groupe, déjà présent dans huit pays européens et en Turquie, souhaite utiliser son savoir-faire sur ces segments porteurs pour partir à la conquête de nouveaux marchés en Europe orientale et au Moyen-Orient.

«Nous allons faire émerger Adexchange.com par la croissance externe, les joint-ventures ou les partenariats pour générer 40 milliards d'impressions [pages vues avec publicité] à la fin 2014», explique Cyril Zimmermann. Cette plate-forme consacrée aux enchères publicitaires en temps réel (RTB), qui totalise 20 milliards d'impressions (dont 40% en France), entend gérer l'ensemble de l'inventaire d'Internet – et pas seulement les espaces de publicité invendus. Profitant d'un nom de domaine racheté 3 000 dollars, Adexchange.com veut participer à la consolidation du marché: «Le moment est venu, affirme Cyril Zimmermann, on veut être un acteur de la simplification des “process” amenés par les places de marché.» En clair, de l'aveu même du patron d'Hi-Media, le RTB souffre d'une vision trop technonologique et de la multiplication d'acronymes auxquels les annonceurs ne comprennent rien.

«Chercher les annonceurs TV»

Sur sa régie vidéo, créée il y a dix-huit mois, Hi-Media se targue de proposer la première offre avec 8 millions de vidéonautes. Pour diriger ce département baptisé Plein écran, le groupe a recruté Florence Brame, ex-directrice commerciale de M6. «Notre ambition est d'aller chercher les annonceurs de la télévision, attaque Cyril Zimmermann. Même si la vidéo est le segment qui croît le plus vite, la grande majorité des annonceurs n'a pas encore basculé. En un an et demi, nous avons acquis 10% de ce marché de 100 millions d'euros, qui peut quintupler.»

Pour la régie mobile et les opérations spéciales (OS), Hi-Media table aussi sur de fortes croissances. Créée il y a deux ans, l'activité Magic consacrée aux OS est dirigée depuis avril par Philippe Jacob (ex-Skyrock). Elle mise sur l'essor du «brand content». «Le marché se clarifie entre ce qui est automatisable et ce qui ne l'est pas», note Cyril Zimmermann. Quant à Mobvious, régie sur le mobile, elle commercialise l'inventaire des sites et des applications de 3 millions de mobinautes mensuels.

Le quatuor d'activités permet à Hi-Media d'atténuer de moitié un recul de 6% enregistré au 3e trimestre sur l'activité e-paiement.

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