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Les syndicats du groupe audiovisuel public sont opposés au plan de départs volontaires voulu par la direction de France Télévisions dans le cadre de son plan d’économie.

Après l'échec d'audience de l'avant-soirée de France 2, Rémy Pflimlin doit gérer un mouvement de grève. Jeudi 7 novembre, une partie du personnel de France Télévisions (50% selon les syndicats, 25,6% selon la direction du groupe) avait arrêté le travail pour protester contre la mise en place d'un plan de départs volontaires touchant 361 postes, dont 90 journalistes. Un mouvement suivi de très près par le gouvernement pour mesurer l'ampleur de la contestation après l'effort budgétaire demandé au groupe public.

«Un quart des salariés, c'est significatif, reconnaît Patrice Papet, directeur général délégué à l'organisation, aux ressources humaines et au projet d'entreprise.Ce niveau est équivalent à celui enregistré fin 2012 lors de la renégociation des accords collectifs.»

 

L'entreprise unique en cause

Cette fois, le cœur du problème est le plan d'économie engagé. Le groupe, qui vise l'équilibre en 2015, doit trouver 300 millions d'euros à économiser. Les ressources humaines ne sont pas épargnées. «Mais il s'agit d'une part minoritaire, se défend Patrice Papet. Cela représente environ 30 millions d'euros au total.» Un montant correspondant à 3,5% de son effectif, estimé à quelque 10 100 collaborateurs.

Les syndicats considèrent ce plan de départs volontaires plutôt comme un plan de sauvegarde de l'emploi, autrement dit un plan social, du fait de la suppression d'activités comme l'agence internationale d'images de télévision (AITV) ou le sous-titrage à France 2. «Non, rétorque Patrice Papet. Il y a des postes ciblés, mais nous n'allons contraindre personne à partir.»

«C'est un moment compliqué, a confié le 6 novembre Bruno Patino, directeur général délégué, devant l'Association des journalistes médias (AJM). La mise en place de l'entreprise unique a été un vrai bouleversement de la structure. Cela ne se fait pas en un an et demi. Que les salariés vivent encore l'onde de choc est une évidence.»

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