Pourquoi laisser à la concurrence le soin d'informer en fin de journée les auditeurs? Radio classique inaugurera le 6 janvier une tranche d'information le soir, confiée à Patrick Poivre d'Arvor (PPDA). Du lundi au jeudi, de 19 à 20 heures, fini la musique classique, place à l'information, avec un invité politique, des débats d'éditorialistes – à déterminer – et des analyses autour de l'actualité politique, étrangère, économique, sociale et culturelle.
«Durant une heure, nous allons balayer l'actualité de la journée et la mettre en perspective. Face au bombardement d'informations, nos auditeurs ont besoin de lisibilité», explique Etienne Mougeotte, directeur de la station du groupe Les Echos et ancien numéro deux de TF1 du temps où PPDA y travaillait.
Face à Radio classique, à cette heure-là, Marc-Olivier Fogiel sur RTL, Nicolas Poincaré sur Europe 1 et Le Téléphone sonne sur France Inter, animé par Pierre Weill. La radio cible principalement les cadres dirigeants qui rentrent du travail. «A cette heure-là, 50% de l'écoute de la radio se fait en voiture, contre 30% en moyenne durant la journée», rappelle Etienne Mougeotte.
«Pas le début d'une extension»
Prochaine étape, une tranche d'information le midi? «Non, assure le patron. Ce n'est pas le début d'une extension, mais bien le pendant en soirée de la matinale.» Quant aux rumeurs d'un partenariat avec le Huffington Post et l'arrivée prochaine sur l'antenne d'Anne Sinclair, la station assure qu'il est «précoce» de parler d'un tel projet. Une chose est sûre, la station aligne des noms qui rappellent la télévision de la fin du siècle dernier: Guillaume Durand, Christian Morin, Eve Ruggieri, Claire Chazal et désormais PPDA.
