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Le site racheté en décembre 2011 a entamé une grève alors que son propriétaire, Claude Perdriel, se dit prêt à céder le contrôle du groupe Nouvel Observateur.

Désertés les bureaux, abandonnés les ordinateurs. La vidéo de Rue 89, postée le 10 décembre, sur le blog Rêve 89 donnait à voir une rédaction vidée de ses équipes. Les journalistes entamaient ce jour-là leur deuxième jour de grève. Dans un premier temps, les salariés s'étaient émus sur leur site du «retrait des changements du haut de page rétrogradant Rue 89 au rang d'apporteur de contenus du Nouvel Obs», décidé la nuit du 6 décembre par la maison mère afin de complaire «aux nouvelles règles de calcul de Médiamétrie».

Quelques jours plus tard, Claude Perdriel, dans une interview au Figaro, annonçait qu'il était prêt à céder le contrôle du news magazine qu'il avait fondé en 1964 avec Jean Daniel et qu'il recherchait «un ou plusieurs actionnaires», pourquoi pas «Xavier Niel, fondateur de Free et coactionnaire du Monde, Jacques-Antoine Granjon, fondateur de Vente-privee.com, ou Jean-Louis Beffa, ex-patron de Saint-Gobain». Un abandon symboliquement très lourd.

 

Inquiet pour l'avenir

La succession de Claude Perdriel pourrait-elle se solder par une disparition pure et simple de Rue 89? Alors que l'inquiétude est palpable dans le groupe Nouvel Obs, les salariés de Rue 89 réclament «le maintien de l'équipe pendant 24 mois» ainsi que la réouverture de la clause de cession. Dans une note parue sur le site de Rue 89, Claude Perdriel jugeait le mouvement social «incompréhensible».

L'homme de presse serait excédé par les desiderata des équipes de Rue 89. «Je ne regrette donc pas de l'avoir racheté mais, financièrement, il est évident que je n'ai pas fait une bonne affaire!», a-t-il lâché, doux amer, dans Le Figaro.

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