Médias
Réunis autour de la ministre de la Culture, les responsables de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'Ina ont présenté leurs pistes de transformation.

Les dirigeants de l'audiovisuel public, reçus jeudi 21 décembre au ministère de la Culture, écartent l'idée d'une fusion entre leurs médias mais relèvent plusieurs pistes de collaboration possibles pour réduire les coûts, selon une note remise à la ministre et consultée par l'AFP.

Les responsables de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (comprenant notamment RFI et France 24) et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel), accompagnés de la présidente de la chaîne franco-allemande Arte, ont présenté leurs pistes communes à la ministre de la Culture Françoise Nyssen, dans un contexte de réductions des crédits pour 2018 dans l'audiovisuel public.

Pour Delphine Ernotte (France Télévisions), Mathieu Gallet (Radio France), Marie-Christine Saragosse (France Médias Monde) et Laurent Vallet (Ina), des coopérations sont possibles dans une dizaine de domaines, en s'inspirant de l'exemple de la chaîne franceinfo impliquant leurs quatre groupes depuis 2016, selon une note d'abord publiée par BFM Business.

Deux propositions étaient connues: des «tranches» matinales communes à France 3 et France Bleu et une «plateforme numérique intégrée» axée sur la culture associant les quatre groupes publics.

La note propose en outre un rapprochement des réseaux de correspondants à l'étranger. Ainsi, côté radio, «une démarche de coopération plus large» est envisagée avec par exemple la «création de bureaux communs» dans cinq pays où RFI et Radio France disposent aujourd'hui de correspondants séparés (Pékin, Moscou, Jérusalem, Washington et Bruxelles).

Groupe de travail resserré en janvier

Les groupes pourraient également davantage coopérer en matière de formation ou à travers une mutualisation des achats. Du côté du ministère, un document de travail avait fait état récemment de «pistes» plus radicales, avec un possible «rapprochement» entre France Télévisions et Radio France, une fusion de France 3 et France Bleu, la suppression de France Ô ou le passage de France 4 à une diffusion 100% numérique. Un document qui avait déclenché la colère des syndicats qui y voient le risque d'une destruction du service public.

Le président Emmanuel Macron a confirmé dimanche vouloir lancer en 2018 un «grand travail de réflexion» sur l'audiovisuel public, estimant que ce dernier devait notamment s'adapter aux nouveaux usages des téléspectateurs. «Un groupe de travail resserré» sera mis en place en janvier à l'Assemblée nationale, a précisé mercredi le député La République en marche Gabriel Attal.

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