Un tribunal de commerce égyptien a condamné lundi le président de la chaîne de télévision qatarie BeIN Sports, Nasser Al-Khelaïfi, par ailleurs président du club du Paris Saint-Germain, à une nouvelle amende de 18 millions d'euros pour « violation de la loi » sur la concurrence, a indiqué une source judiciaire. La société de M. Al-Khelaïfi est accusée d'avoir imposé aux abonnés « de remplacer l'opérateur satellite (égyptien) Nilesat par un opérateur qatari pour permettre la réception des chaînes », a ajouté la même source. Il a été condamné à 400 millions de livres égyptiennes (18 millions d'euros) d'amende pour « violation de la loi sur la protection de la concurrence », a-t-elle ajouté. Nasser Al-Khelaïfi est par ailleurs également poursuivi en Suisse.
Tensions géopolitiques
Le 30 janvier, ce même tribunal avait condamné la chaîne BeIN Sports et son président à une amende similaire pour la même accusation mais pour des faits différents. Il était reproché à M. Al-Khelaïfi et à sa chaîne la vente groupée de championnats alors que chacun d'eux « représente un produit distinct et n'est relié d'aucune façon aux autres ». BeIN Sports avait exprimé sa « consternation » après cette condamnation. Le groupe qatari est dans le collimateur des autorités égyptiennes depuis le refroidissement des relations entre l'Egypte et Doha : l'Egypte fait partie d'un groupe de pays arabes, dont l'Arabie saoudite, à avoir rompu en juin 2017 ses relations diplomatiques avec le Qatar, accusé de soutenir le terrorisme -ce qu'il dément- et de ne pas prendre assez de distance avec l'Iran.