Vincent Bolloré a créé la surprise jeudi 19 avril en cédant la présidence du conseil de surveillance de Vivendi à son fils, Yannick, PDG d’Havas, et dit sa détermination à se battre pour garder le contrôle de l'opérateur Telecom Italia, attaqué par le fonds activiste Elliott. « C'est la dernière assemblée que je préside », a déclaré l'homme d'affaires, « il faut laisser la place aux jeunes ». Vincent Bolloré reste toutefois membre du conseil de surveillance du géant des médias, dont la direction exécutive est assurée par le président du directoire Arnaud de Puyfontaine. « Ça ne veut pas dire qu'il s'éloigne de Vivendi. Mais il estime que le chantier de redressement est achevé et que les équipes en place peuvent diriger le groupe », a expliqué une source proche du dossier à l'AFP. Vincent Bolloré a déjà pris de la distance avec le groupe Canal+ dont il a abandonné le 10 avril la présidence du conseil de surveillance à Jean-Christophe Thiery. Mais il reste au conseil de la filiale. Le 17 juillet 2017, devant l’Association des journalistes médias, Yannick Bolloré avait déclaré qu’il souhaitait mettre en œuvre des synergies entre Canal+ et Havas, notamment pour lutter contre le désabonnement de la filiale de TV payante : « Nous avons un actionnaire commun et des univers qui se croisent de plus en plus. Cela ferait sens de mettre nos métiers en commun, notamment dans un souci économique ». Arnaud de Puyfontaine a, de son côté, laissé entendre que Vivendi pourrait relancer l'idée d'une cotation de sa filiale Universal Music Group (45 % du CA du groupe).

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