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Les dirigeants du groupe Havas risquent une mise en examen pour trafic d'influence voire pour corruption active d'agents publics étrangers.

La garde à vue de Vincent Bolloré, entamée le 24 avril, a pris fin l'après-midi du 25 avril, et les trois dirigeants du groupe Havas (Vincent Bolloré, le directeur général du groupe Gilles Alix, et le responsable du pôle international de Havas Jean-Philippe Dorent) vont être déferrés devant les juges parisiens Serge Tournaire et Aude Buresi pour un interrogatoire de première comparution en vue d'une probable mise en examen, selon Challenges. Ces juges, habitués des grandes enquêtes politico-financières, soupçonnent le groupe Bolloré d'avoir financé la campagne électorale de dirigeants africains qui, par la suite, lui ont accordé des concessions portuaires. Deux pays sont dans le collimateur: la Guinée d'Alpha Condé et le Togo de Faure Gnassingbé, qui ont tous les deux bénéficié des conseils de l'agence Havas durant leurs campagnes en 2010. Les enquêteurs ont acquis la conviction que des dépenses électorales des deux présidents ont été prises en charge par le groupe Bolloré. Les dirigeants du groupe risquent une mise en examen pour trafic d'influence voire pour corruption active d'agents publics étrangers.

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