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Dans les pas de HQ Trivia aux États-Unis, Bethewone et Flashbreak proposent des émissions de quiz en direct sur smartphone. Une nouvelle forme d’interactivité qui pourrait essaimer en télévision.

Qui n’a jamais répondu depuis son canapé aux questions d’un quiz à la télé, quitte à s’estimer meilleur que le candidat en plateau ? C’est partant de ce constat que plusieurs start-up se sont lancées en France ces derniers mois, avec pour volonté de donner une seconde jeunesse aux jeux télévisés en intégrant l’interactivité qu’offre le smartphone. « De la même manière que la télévision a réinventé les jeux radiophoniques en ajoutant l’image, nous voulons réinventer les jeux télé à partir des technologies d’aujourd’hui », s’enthousiasme Romain Salzman, cofondateur de Flashbreak. « Pour de nombreuses personnes, c’est un rêve de pouvoir participer à un jeu télé. Aujourd’hui, nous descendons la mécanique sur mobile ; je deviens acteur d’un jeu dans lequel je peux gagner », résume Laurent Alexandre, cofondateur de Bethewone.

1 million de joueurs par jour

Aux États-Unis, HQ Trivia a ouvert la voie avec jusqu’à un million de joueurs par jour. En France, Bethewone et Flashbreak proposent chacune plusieurs émissions en direct avec le même dispositif : à l’heure dite, les mobinautes sont invités à se connecter à l’application pour répondre en temps réel et en réseau aux questions posées en direct par un animateur en plateau. À la clé, des cadeaux voire des sommes d’argent sonnantes et trébuchantes. Bethewone revendique 5 000 à 7 000 joueurs actifs par jour, 70 000 par mois, Flashbreak 10 000 à 15 000 par émission. Certaines sont des quiz de culture générale, d’autres sont thématisées, sur le football (Flashbreak Foot), la gastronomie (Quizine pour Bethewone) ou l’automobile (Quiz auto). Parmi les pistes de monétisation pour Bethewone, l'achat in-app pour débloquer des jokers ou encore la mise à disposition de sa technologie en marque blanche.

Pour gagner en notoriété, les deux start-up n’ont pas hésité à faire appel à des animateurs du petit écran : Julien Lepers chez Bethewone, Karima Charni et Anaïs Grangerac, de W9, chez Flashbreak. La start-up travaille également avec Nathalie André, l’ex-directrice du divertissement de France 2. « Nous avons beaucoup de choses à apprendre de la télé », estime Romain Salzman qui, après les jeux TV, veut adapter sur mobile le concept des talent shows. Dans les semaines qui viennent, une émission va être lancée sur ce créneau avec la possibilité, pour les mobinautes, de voter en direct pour le candidat qu’ils préfèrent. Flashbreak, qui vient de lever 1 million d’euros auprès, notamment, du fonds de Xavier Niel, Kima Ventures, et d’Anne Méaux, fondatrice d’Image 7, discute également avec des sociétés de production. À moyen terme, celles-ci pourraient développer de nouvelles émissions pour Flashbreak.

Gamification de contenus

De son côté, Bethewone travaille à la gamification de contenus TV et radio. Mi-juin, une émission de quiz autour de l’économie devrait être lancée sur une chaîne de la TNT. « L’idée est de réconcilier les médias traditionnels et les médias numériques en proposant aux audiences une expérience leur permettant de participer au programme depuis leur mobile », explique Laurent Alexandre, qui, après deux levées de fonds de 600 000 euros, espère en boucler une troisième de 3 millions d’euros avant l’été. La partie ne fait que commencer.

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