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Le vice-président du groupe M6, en charge de son pôle radio, livre ses infos sur le mercato de RTL. Jérôme Anthony est le premier animateur incarnant la synergie RTL/M6. Il sera à l'antenne dès le mois d'août. Il détaille aussi sa stratégie pour les grilles d'été et de rentrée de RTL et son analyse sur le média radio.

Quelles nouveautés proposez-vous aux auditeurs de RTL pour la grille d’été qui doit marquer les premières synergies entre RTL et sa M6 ?
Jérôme Anthony animera « Stop ou encore » en août. Nous aurons donc un animateur M6 qui rejoint les antennes de RTL, comme il y aura à la rentrée une animateur RTL, Julien Courbet, qui rejoint les antennes télé du groupe M6 [pour animer Capital]. Il y a synergie propre au pôle radio RTL avec Bruno Guillon, qui sera à nouveau sur RTL cet été. Enfin Bérénice Bourgueuil, animatrice sur RTL Belgique, sera sur RTL Petit matin de 5h à 6h30.


Aurez-vous d’autres nouveaux visages à l’antenne ?
Luana Belmondo sera dans « RTL vous régale » avec Jean-Michel Zecca et Jean-Sébastien Petitdemange. Et Christine Kelly animera le samedi de 11h30 à 12h30 « Et si », dans lequel elle questionnera un invité sur son parcours. Enfin, Stéphanie Loire animera le petit matin (5h-7h) du week-end.


Cette grille accuse un léger recul budgétaire. De l’ordre de 10%?
Oui, il faut toujours faire mieux avec un peu moins. C’est l’économie actuelle des médias, très challengés, privés comme publics. Nous devons être actifs sur nos structures de coûts, sans que cela ne nous empêche d’être très performants dans l’offre faite aux auditeurs.


Quel bilan tirez-vous pour cette saison qui s‘achève ?
Nous avons battu à nouveau un record. De septembre à mars, jamais RTL n’a eu autant d’auditeurs depuis quinze ans: 6,590 millions d’auditeurs en moyenne chaque jour. Peu de médias leaders européens peuvent se targuer de progresser sur ces dix dernières années et de battre de tels records.


A quoi ressemblera votre rentrée ?
Quand on a une équipe et une antenne aussi performantes, le sujet est de garder ses talents et qu’ils travaillent ensemble dans un esprit d’équipe. Nous continuons avec tous les talents que nous souhaitions garder et, croyez-moi, ils ont été chassés que ce soit par Europe 1 ou par le groupe Radio France.


Flavie Flament, Michel Cymes et Julien Courbet auraient été approchés...
Sans commentaire.


Quelles nouveautés metterez-vous à l'antenne ?
Ma première responsabilité, c’est de garder des talents. La seconde, c’est de proposer des nouveautés limitées mais fortes. Nous ferons au moins un coup dans le mercato des radios (le recrutement de Caroline Dublanche d'Europe 1 annoncé dans Le Parisien ndlr).


Qu’est-ce qui définit la stratégie de RTL ?
RTL, c’est l’innovation et le mouvement permanent depuis dix ans. 90% de notre grille de programme a changé. Regardez l’arrivée de Laurent Ruquier aux « Grosses têtes », l’arrêt des soirées de foot en semaine et l’installation de Jacques Pradel avec « L’heure du crime ». C'est aussi l’offre numérique avec 10 millions de visiteurs uniques qui consomment notre info chaque mois. C'est enfin le nouvel immeuble où nous avons emménagé au printemps, à Neuilly-sur-Seine. Aucune radio n’a eu autant de changements structurels : programmes, offre digital et même d’entreprise, comprenant l’intégration dans le groupe M6. 


Côté régie, quels sont vos objectifs avec la création de cette régie unique digital/TV/radio?
Le calcul que nous avons fait, c’est d’agglomérer une régie radio forte et une régie TV forte en une régie unique pour peser davantage sur le marché publicitaire.


Gardez-vous votre autonomie malgré l’intégration au sein du groupe M6?
Ce groupe dirigé par Nicolas de Tavernost est dynamique sur chacun de ses métiers. Ils sont pilotés par des dirigeants responsables. En radio, nous produisons des contenus. Il faut de l’agilité, de l’expérience et du savoir-faire. Il ne faut pas diluer dans des organisations trop matricielles la responsabilité des individus. C'est ce qui détermine leur efficacité et leur engagement.


La nouvelle mesure d’audience développée par Médiamétrie pour 2019 impliquerait une baisse de la durée d’audience, une augmentation de l’écoute cumulée et l’adoption du cout GRP. Qu’en pensez-vous ?
Si le système est performant, cela nous va mais il reste beaucoup de questions à régler. A Médiamétrie de démontrer que cet instrument de mesure est fiable.


Des audiences trimestrielles en radio contre des audiences quotidiennes en télé, cela ne vous semble pas étonnant ?
Les dirigeants de radio ont des audiences tous les quinze jours, même si elles ne sont pas publiées. En télé, les prime time sont différents tous les soirs contrairement à la radio où la grille est linéaire. C’est la conception de la puissance du média radio qui importe. Dans notre monde numérique, sur les trois dernières années, le média radio a gagné 700.000 auditeurs par rapport aux dix dernières années. La radio est un média d’aujourd’hui et de demain.

 

 

 

 

 

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