Régie

Facebook va supprimer 5.000 options permettant à ses utilisateurs professionnels de cibler au plus près le public de leurs publicités afin d'empêcher la discrimination raciale ou religieuse. "Bien que ces options aient été utilisées de manière légitime pour toucher les gens intéressés par un certain produit ou un service, nous pensons qu'il est plus important de limiter le risque d'abus", explique mardi 21 août le réseau social sur son blog.

 

La semaine dernière, le ministère américain du logement avait accusé Facebook d'enfreindre la loi en permettant aux propriétaires de logements et aux agents immobiliers d'utiliser son système de ciblage des publicités très précis pour filtrer des clients qu'ils jugeaient indésirables. La plainte du ministère affirmait que les options de ciblage offertes par Facebook permettaient d'écarter des potentiels clients sur la base de leur race, leur religion, leur nationalité ou encore un handicap.

 

Le réseau social a indiqué que tous les usagers qui voudront y faire de la publicité devront s'engager à respecter la charte de non-discrimination de Facebook. Auparavant seuls ceux qui faisaient de la publicité concernant le logement, les offres d'emplois ou des offres de crédit devaient s'engager à respecter la charte. Un porte-parole a indiqué à l'AFP que Facebook répondrait à la plainte au tribunal et continuait à travailler avec le ministère du logement pour répondre à ses inquiétudes.

 

Fact checking 

Facebook a par ailleurs reconnu mardi avoir développé des outils permettant d'identifier des usagers qui signalent des fake news sans "aucun discernement" et minent par là même les efforts de l'entreprise pour lutter contre la désinformation. Mais le réseau social a démenti très fermement une information du Washington Post qui affirmait que ce système de détection était une sorte de système de notation de la fiabilité de tous ses abonnés.

 

La plateforme aux 2 milliards d'utilisateurs est sous un feu roulant de critiques qui l'accusent de ne pas faire assez pour débarrasse des innombrables fausses informations qui la parsèment. Le groupe a donc expliqué avoir développé un système pour éviter que les efforts faits par ses vérificateurs ne soient anéantis par ces abonnés qui signalent systématiquement des nouvelles --même exactes-- souvent parce qu'ils ne sont pas d'accord avec le contenu.

 

"La raison pour laquelle nous procédons ainsi c'est parce que nous voulons que notre lutte contre la désinformation soit la plus efficace possible", souligne l'entreprise, sollicitée par l'AFP. Les usagers qui signalent des informations qui paraissent fausses se voient attribuer une note de fiabilité de 0 à 1 déterminée par leur aptitude à distinguer les vraies histoires des fausses. C'est l'un des nombreux outils qui servent à alerter les équipes chargées d'éliminer les contenus suspects.

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