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Le groupe audiovisuel entend profiter du développement des enceintes connectées pour renouveler l’intérêt des annonceurs pour le média radio. En cette rentrée, NRJ joue gros.

C’était l’un des temps forts de la conférence de rentrée du groupe NRJ le 17 septembre dernier. Sur la scène de l’Olympia, Béatrice Leroux-Barraux, directrice générale en charge du développement commercial et numérique du groupe NRJ, annonce qu’« avec NRJ et les enceintes connectées, vous êtes à une seconde de l’achat ». À l’appui, deux clips vidéo de démonstration dans lesquels on voit un auditeur dire à son enceinte connectée d’ajouter à sa liste de courses des capsules Nespresso ou des yaourts Perle de lait dont il entend la publicité. Mais n’y voyez pas la dernière innovation de NRJ Global ; la régie ne fait que préfigurer ce que pourrait être la publicité radio demain. « Nous sommes à l’aube d’une révolution du son et ce qu’il se passe aujourd’hui avec les enceintes connectées doit être l’occasion pour le média radio, et notamment pour les radios du groupe NRJ, de reprendre de la valeur », martèle Béatrice Leroux-Barraux. Un argument qui n’est pas sans rappeler l’époque pas si lointaine où le PDG Jean-Paul Baudecroux répétait à longueur d’interviews que « le smartphone est le meilleur ami de la radio ». Demain, cet ami s’appellera peut-être Alexa, Siri ou Google.

Cauet et Morandini s’installent sur NRJ 12
Pour NRJ, l’enjeu est de taille. La radio est tombée à 10,2 % d’audience cumulée, selon la dernière étude Médiamétrie, soit 700 000 auditeurs de moins qu’il y a trois ans. « Depuis des années, le média radio ne cesse de perdre des parts de marché et d’être challengé par des négociations en-deçà de sa valeur », regrette Béatrice Leroux-Barraux. Le chiffres d’affaires du pôle radio du groupe s’en ressent : au premier semestre, celui-ci a reculé de 4 %, à 111,7 millions d’euros. En cette rentrée, celle qui a pris la tête de la régie du groupe NRJ il y a tout juste un an fait de la reprise de valeur une priorité : « La radio reste très puissante et notre structure d’audience est tournée vers les cibles de consommation, avec une moyenne d’âge de nos auditeurs de 36 ans. Nous avons de quoi être enthousiastes. »

Le retour de Cauet sur l’antenne de NRJ, après un an chez Virgin Radio, ouvre aussi de nouvelles perspectives. L’homme aux 3 millions d’abonnés sur YouTube et 1 million sur Instagram reprend la case 17 h-20 h, avec des projets de déclinaison de son émission sur NRJ 12 et des offres ad hoc créées par la régie sur « l’ensemble de son écosystème », avance Béatrice Leroux-Barraux.

Côté télévision, si les revenus du pôle ont augmenté de 10,7% au premier semestre, les audiences de NRJ 12 sont en recul : – 0,6 point de part d’audience sur les 15-34 ans les six premiers mois de l’année (à 3%), – 0,2 point sur les 4 ans et plus (à 1,5% de PDA). Chérie 25 est stable à 1,1 %. « Il n’y a pas que la PDA, il y a aussi la valeur de la marque », rétorque la patronne des activités commerciales, qui annonce pour 2019 une politique commerciale affinée. Côté programmes, la chaîne parie plus que jamais sur Jean-Marc Morandini, qui décline son émission hebdomadaire Crimes en version quotidienne et prend les commandes d’un nouveau rendez-vous le jeudi en prime time, Héritages



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