audiovisuel

Interrogé sur France Inter à propos de l'échec de la négociation entre Canal+ et le cinéma français, Franck Riester, le ministre de la Culture, a estimé le 22 octobre que l’«on ne peut pas, en France, ne pas faire évoluer le cadre réglementaire de la chronologie des médias». Si les acteurs «ne devaient pas être en capacité de prendre leurs responsabilités, la loi pourra trancher ce sujet-là», a-t-il prévenu. Selon lui, les discussions entre les éditeurs de télévision, les ayants droit et les exploitants de salles sur la chronologie des médias bloquent au niveau de Canal+ et des producteurs. Canal+ a en effet rompu vendredi 19 octobre ses négociations avec la filière cinéma, qui conditionnaient un nouvel accord censé accélérer la diffusion des films à la télévision et en streaming. Le patron de Canal+, Maxime Saada, a adressé un courrier aux organisations professionnelles du cinéma (BLIC, BLOC et ARP), où il annonce la fin des discussions actuelles déplorant «une logique unilatérale qui finit par s'exercer au détriment des intérêts propres de Canal+». Ce courrier, révélé par Satellifax, a été confirmé mercredi 24 octobre par la chaîne à l'AFP. Les règles actuelles, fixées en 2009, doivent être modernisées en 2019 pour tenir compte notamment de l'irruption de Netflix et des Gafa. Franck Riester a aussi évoqué sur France Inter les enjeux à long terme autour de la contribution des «Gafan» (+Netflix) à la création audiovisuelle à travers les directives SMA et droits d'auteurs.

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