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Cinq journalistes de CNews et BFMTV ont porté plainte samedi 24 et dimanche 25 novembre pour «violences aggravées», «menaces de mort», «tentative d'agression en réunion». Ils ont relaté avoir, lors d'une manifestation des «gilets jaunes» place du Capitole samedi, à Toulouse, reçu des coups de pied, des crachats, une bouteille d'eau en plein visage, et avoir été poursuivis dans les rues de la ville.

 

Une partie des médias de la région toulousaine a appelé dimanche à boycotter la couverture des actions des «gilets jaunes», au lendemain de la tentative d'agression de journalistes.

 

Marine Le Pen «comprend la colère»

 

Marine Le Pen a affirmé lundi que les «gilets jaunes» ne devaient «pas s'en prendre aux journalistes», mais qu'elle comprenait «la colère d'un certain nombre de gens qui ont le sentiment que leur parole est systématiquement diminuée».



«Il ne faut pas s'en prendre aux journalistes bien sûr (mais) évidemment je peux comprendre la colère d'un certain nombre de gens qui ont le sentiment que leur parole est systématiquement diminuée, caricaturée, ridiculisée», a déclaré sur BFMTV-RMC la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN).



Les «gilets jaunes» «en ont pris plein la figure objectivement pendant une semaine. On les a traités de beaufs. Ils ont eu le sentiment d'être humiliés, que leur mouvement était minimisé, que leur parole est systématiquement traitée avec mépris», a développé la dirigeante du RN.



«Si les gens ne sont pas d'accord avec la manière dont l'information est traitée, il faut qu'ils coupent la station de radio ou (...) la station de télé. Cela fera beaucoup plus réfléchir les dirigeants des chaînes de télés et de radios, que d'aller s'en prendre à des journalistes qui sont sur le terrain et qui, bien souvent, ne sont pas payés plus que les gens qui manifestent», a suggéré la députée du Pas-de-Calais.

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