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Le groupe Bayard a vu son bénéfice net fondre en 2017-2018, évoquant un «résultat grevé» par l'avance versée auprès de Presstalis pour financer la transformation du système de distribution de la presse.

Le groupe de presse et d'édition Bayard (La Croix, Notre Temps, Pèlerin, Okapi...) a vu son bénéfice net fondre durant son exercice 2017-2018, en raison notamment de sa contribution au sauvetage de Presstalis, principal distributeur de journaux et magazines.

Dans un communiqué publié lundi 26 novembre, le groupe fait état d'un résultat net «à l'équilibre» sur l'exercice 2017/2018 (achevé fin juin), avec un solde très légèrement bénéficiaire (0,3 million d'euros), contre un profit de 2 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires, quant à lui, a reculé de 1,8% à 343,4 millions d'euros. Fort de ces chiffres, Bayard estime avoir résisté «malgré un résultat grevé par l'avance versée auprès des Coopératives de Presstalis pour contribuer au financement de la transformation du système de distribution de la presse».

En effet, les quotidiens et magazines ont été mis à contribution (avec un prélèvement de 2,25% sur leurs recettes pendant 5 ans) pour sauver le groupe Presstalis, au bord du gouffre. Bayard précise avoir versé en mars au distributeur de journaux une avance de 4 millions d'euros, représentant la totalité de sa contribution. Cette avance a été intégralement dépréciée dans les comptes de l'éditeur, grevant du même coup ses résultats annuels.

Repli de la publicité

En outre, si Bayard souligne le dynamisme de ses activités de presse et d'édition jeunesse, et le «début prometteur» de sa nouvelle filiale d'édition pour enfants en Chine, Bayard Bridge, il indique avoir souffert «du repli de la publicité de la presse et le recul des diffusions des publications du marché chrétien».

Bayard, contrôlé par la congrégation catholique des Augustins de l'Assomption, est présent en Europe, en Amérique, en Asie et en Afrique. Sous les marques Bayard, Bayard Jeunesse, Milan et Twenty Third, le groupe édite 150 publications qui touchent 36 millions de lecteurs dans le monde, dont 5 millions d'abonnés. A travers les maisons d'éditions Bayard, Milan, Bayard Canada et Novalis, il vend 8 millions de livres et publie plus de 700 nouveaux titres par an. Il édite en outre 150 sites web à travers le monde.

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