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Michèle Benbunan, présidente de Presstalis, a déploré lors d'un déjeuner de la Presse au futur, le 29 novembre, la lenteur des discussions pour aboutir à de nouveaux modèles de distribution des journaux: «Deux ans de négociations pour tester la vente de presse dans cinq supérettes et six mois de discussions pour l'expérimenter dans cinquante supermarchés», a-t-elle dénoncé. «Et il n'y avait aucun enjeu politique. C'est juste une affaire de business, poursuit-elle. Pendant ce temps, le sujet de la rémunération des marchands de presse n'est même pas abordé. Notre filière use et je dirais même que certains abusent des cadres juridiques (...) quitte à encombrer les tribunaux de nos désaccords.» Pour elle, le temps presse. «Chers confrères, a-t-elle conclu, avons-nous encore du temps devant nous ?» Un appel au mouvement à l'heure où l'Autorité de régulation de la distribution de la presse (ARDP) prévoit une hausse de ses dépenses liées aux honoraires des avocats de l'ARDP à la suite de nombreux litiges. Sauvée de la faillite in extremis cette année grâce à 2,25% prélevés sur les ventes des journaux de ses clients jusqu’en 2022, et à un prêt sous la tutelle du ministère de la Culture qui s’élève à 90 millions d'euros, Presstalis cherche à se moderniser. L'ensemble de la filière souffre de l'érosion de ses ventes print et de la fermeture des points de vente.

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