Audiovisuel
Le Sénat a annoncé relever les dotations d’Arte et France Medias Monde contre l’avis du gouvernement. Le projet sera bientôt débattu à l’Assemblée nationale.

Le Sénat a relevé mardi le niveau des dotations d'Arte et de France Médias Monde (France 24 et RFI) pour 2019, en adoptant, contre l'avis du gouvernement, un amendement qui modifie la répartition des économies demandées à l'audiovisuel public.

Dans le cadre de l'examen du projet de budget pour 2019, le Sénat a adopté les crédits de la mission «Médias, livre et industries culturelles», un budget «qui protège notre modèle de diversité culturelle», a défendu le ministre de la Culture Franck Riester. Le budget de la mission «Médias, livre et industries culturelles» s'inscrit à 4,44 milliards d'euros, dont 3,86 milliards alloués à l'audiovisuel public, somme en baisse de 36 millions. 190 millions d'économies sont prévus pour le secteur d'ici 2022.


Coup de pouce
Les sénateurs ont adopté le compte spécial Avances à l'audiovisuel public, après avoir relevé de 2 millions le niveau de la dotation d'Arte (soit la baisse prévue de son budget) et de 5 millions d'euros celle de France Médias Monde (alors que le PLF prévoyait une baisse de 1,6 million d'euros). «La diminution de la dotation d'Arte France enverrait au partenaire allemand un signal de désengagement regrettable», a plaidé Roger Karoutchi (LR), rapporteur spécial de la commission des Finances. «Il est par ailleurs nécessaire de garantir les ressources de l'audiovisuel public extérieur», a-t-il estimé.

Les 7 millions d'euros nécessaires pour cet amendement sont imputés sur la dotation de France Télévisions. Le Sénat a également adopté les crédits de la mission «culture». M. Riester a défendu «un budget consolidé», «un budget dont les crédits de paiements progressent de 7 millions d'euros par rapport à 2018, pour atteindre plus de 3,6 milliards d'euros».

Contre l'avis du gouvernement, les sénateurs ont adopté un amendement de Sylvie Robert (PS), rapporteur pour avis de la Commission de la Culture, qui vise à transférer 5 millions d'euros de crédits inscrits au titre du «pass culture», pour sécuriser l'amorçage du Centre national de la musique (CNM). Pour devenir définitives, les modifications adoptées par le Sénat doivent être votées dans les mêmes termes par l'Assemblée nationale.

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