Pourquoi créer Majelan, plateforme dédiée aux podcasts ?
Durant mes quatre années à la tête de Radio France, l’usage du podcast s'est démultiplé, passant de 15 millions en 2014 à 60 millions en 2018 au sein de cette maison. Mais les chiffres de téléchargements ne permettent pas de savoir si ces podcasts sont écoutés, à quel moment. L’audience disponible n’est pas qualifiée. Il faut proposer un retour aux éditeurs pour qu’ils puissent faire leur travail de marketing, valoriser leurs contenus et savoir s’ils touchent leur cible, notamment les jeunes qui délaissent la radio. On va créer de la valeur à travers la data et le partage de données avec les créateurs. Nous voulons créer un écosystème favorable pour les créateurs et les utilisateurs.
Quel en sera le bénéfice pour l’utilisateur ?
Aujourd’hui, la plus grosse audience des podcasts concerne le replay radio. Mais faute de moteurs de recherche, d'algorithme ou de recommandations, comment trouver facilement des podcasts qui ont disparu dans le fond du catalogue ? C’est ce que nous allons proposer.
Que pourra-t-on y entendre ?
Du contenu audio parlé, exclusivement. En multilingue. Il y aura d’une part en accès libre du replay radio et les podcasts natifs existants pour lesquels nous serons un hébergeur gratuit, via les flux RSS gratuits des utilisateurs. Les créateurs gèreront leur pub eux-mêmes. Une partie payante à 4,99 euros mensuels sans engagement donnera accès à des contenus exclusifs coproduits avec des producteurs indépendants. Nous avons fini de construire nos studios depuis quinze jours et les enregistrements se succèdent.
Quand la plateforme devrait-elle être disponible ?
Au printemps. Nous sommes une entreprise de data sur des problématiques tech avec une équipe de vingt personnes. L’important est de sortir au bon moment avec le bon produit, soit une plateforme robuste avec une expérience utilisateur simple et sympa.
Vous avez levé 4 millions d’euros. Vos soutiens font rêver : Xavier Niel, le producteur Fabrice Larue ou Jacques Veyrat, et le fonds Idinvest Partners…
Avec mon associé, Arthur Perticoz, nous avons effectivement des investisseurs de qualité. Xavier Niel a été présent dès le début, au printemps dernier. Ses conseils étaient en cohésion avec ma vision : avancer sur deux pieds, une plateforme et des studios de production.
