Billet d'humeur

S’il est une chose qu’il faut mettre au crédit d’Emmanuel Macron, c’est d’avoir le sens de l’Histoire et du patrimoine. Ajoutons-y des capacités de communication qui se vérifient au contact des événements. Après le Grand débat, qui lui a permis de ressouder sa base au plus fort des manifestations de Gilets jaunes, le président a réussi un sans-faute face à ce que Libération a titré « Notre Drame ». D’abord en annulant son intervention post Grand débat prévue le soir même à la télévision – au risque de voir ses mesures fuiter le lendemain. Ensuite, en s’effaçant devant l’archevêque de Paris, Mgr Aupetit, pour les premières déclarations sur l’incendie. Enfin, en sachant à la fois s’adresser aux catholiques, aux Parisiens et à la nation toute entière après avoir salué le travail des pompiers. Ses propos étaient teintés d’émotion mais aussi de responsabilité et de volontarisme : « Je suis triste de voir brûler cette part de nous […] Cette cathédrale, nous la rebâtirons. » Des mots justes et qui ont fait mouche sur les réseaux sociaux alors même que le Pape François choisissait le silence de la prière. Jean-Luc Mélenchon, qui a lui aussi le sens de l’Histoire, a laissé éclater sa colère sur Twitter : « #Macron ferait mieux de se taire ce soir ». Furieux.

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