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L'hebdomadaire américain, qui a été mis en cause pour une série de scandales liés à Donald Trump, est en passe d'être vendu à James Cohen, le patron d'Hudson Media, pour 100 millions de dollars, selon le Washington Post.

L'hebdomadaire américain à scandale National Enquirer, impliqué dans plusieurs affaires liées à Donald Trump, va être vendu au patron d'un important distributeur de presse, a indiqué jeudi son actuel propriétaire, le groupe de presse American Media Inc.

 

Selon le Washington Post, AMI se serait entendu avec James Cohen, PDG et actionnaire majoritaire d'Hudson Media, sur un prix de cession de 100 millions de dollars. Sollicité par l'AFP pour confirmation, un porte-parole d'AMI n'a pas donné suite. La vente, qui n'est pas encore finalisée, permet au groupe de presse de sortir de son portefeuille un actif devenu radioactif après une série de scandales liés au président des Etats-Unis.

Le Wall Street Journal a en effet révélé que le National Enquirer avait versé, en août 2016, 150.000 dollars à une ancienne playmate, Karen McDougal, pour obtenir l'exclusivité du récit de sa liaison supposée avec Donald Trump.

En réalité, le magazine agissait sur ordre du PDG d'AMI, David Pecker, qui avait la ferme intention de ne jamais publier ce récit afin de protéger l'ancien promoteur immobilier, dont il est un ami de longue date. David Pecker a récemment accepté de collaborer avec la justice américaine dans l'enquête sur la possible utilisation du compte de campagne du candidat Trump pour étouffer des scandales, mais ni lui, ni le président ne se sont exprimés depuis sur l'état de leurs relations.

 

Accusation de chantage par Jeff Bezos

Début février, le fondateur et PDG d'Amazon, Jeff Bezos, a affirmé que le National Enquirer l'avait fait chanter, le menaçant de publier des photos intimes s'il ne renonçait pas à enquêter sur les méthodes de l'hebdomadaire.


Le National Enquirer aurait obtenu ces photos par le biais d'un partisan affiché de Donald Trump, frère de la maîtresse de Jeff Bezos, même si rien ne permet d'affirmer que le président ait été impliqué ou même au courant de l'affaire.

 

La cession du magazine va contribuer à assainir la situation financière d'AMI. Selon l'agence Associated Press, le groupe de presse aurait enregistré une perte de 72 millions de dollars en 2018.
Dans le communiqué publié jeudi, l'éditeur de presse a assuré que le National Enquirer et les deux autres titres vendus à James Cohen, le Globe et le National Examiner, dégageaient « près de 30 millions de dollars de bénéfices annuels ».

Selon plusieurs médias américains, sa dette dépasserait 450 millions de dollars. Jeudi, AMI a annoncé qu'à l'issue de l'opération, sa dette n'atteindrait plus que 355 millions de dollars.

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