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Marc Ladreit de Lacharrière, président-fondateur de Fimalac, compte notamment sur la croissance de Tradelab pour permettre à Webedia de doubler de taille en quelques années.

Webedia a pour objectif de doubler son chiffre d'affaires «dans les cinq ans», affirme Marc Ladreit de Lacharrière, président-fondateur de Fimalac, la maison mère de ce géant français du web, dans un entretien au Journal du Dimanche. Le marché des données de centaines de millions de visiteurs et d'abonnés à travers le monde «est balbutiant en France mais explose, avec une croissance mondiale de 30% par an et 100 milliards de dollars de recettes à l'horizon 2020», précise l'homme d'affaires.

Des géants américains tels que Facebook ont prospéré en exploitant ces données personnelles à des fins de ciblage publicitaire. Or, ajoute-t-il, la plateforme de publicité numérique Tradelab, l'une des filiales de Webedia, est «aujourd'hui leader [dans ce domaine] en France, avec un taux de croissance de 25 à 30% par an». «Webedia, c'est 400 ingénieurs et développeurs qui travaillent sur des algorithmes, l'intelligence artificielle et le traitement de ces data», précise encore M. Ladreit de Lacharrière.

«Petit Disney pour millenials»

L'objectif est donc «de doubler» le chiffre d'affaires de la société, non pas dans les dix ans mais «dans les cinq ans, si ce n'est pas plus tôt», affirme-t-il. Webedia, qui vient de lancer son activité de distribution internationale de droits et formats audiovisuels, représente autant un réseau de youtubeurs, web influenceurs et autres stars des réseaux sociaux (Norman, Cyprien, Natoo...) qu'une galaxie de sites internet très fréquentés (Allociné, JeuxVideo.com, 750g, Purepeople...). L'an dernier, l'homme d'affaires de 78 ans avait dit vouloir faire de Webedia un groupe de divertissement pour les jeunes, «une sorte de petit Disney pour millennials», et viser 500 millions d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2020.

En décembre, il a été condamné à huit mois de prison avec sursis pour avoir accordé un emploi de complaisance à la femme de l'ancien Premier ministre François Fillon dans l'une de ses publications, La Revue des deux mondes. L'homme d'affaires avait plaidé coupable d'abus de biens sociaux dans le cadre d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

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