Diversification
Fort d’un grand succès, Médias en Seine, le rendez-vous de la transformation des médias créé par Les Echos et France Info lance sa deuxième édition. L'événement a su embarquer grand public et professionnels, privé et public.

Les frontières sont parfois poreuses dans l'événementiel entre privé et public, B to B et grand public. En atteste Médias en Seine qui repart pour une deuxième édition le 8 octobre.

Tout a commencé par un déjeuner début 2018. Corinne Mrejen, patronne de la régie du groupe Les Echos-Le Parisien parle projets avec Vincent Giret, le boss de France Info. Ils s’apprécient depuis qu'ils se sont connus au Monde, trois ans plus tôt. « Nous avions assisté au Festival du New Yorker avec Louis Dreyfus, le président du directoire du Monde. Avec Corinne, nous voulions retravailler ensemble, raconte Vincent Giret. L’idée de dédier un événement international à la transformation des médias nous a vite emballés. Il y en a très peu en Europe alors que nous vivons une période de mutation bouillonnante mais aussi déstabilisante. Elle implique la presse, la télé, la radio, la diffusion comme la production, le public comme les professionnels. » 

« Cette transformation des métiers de l’info ne concerne pas seulement le B to B, poursuit Corinne Mrejen, la PDG de Team Media. Il faut renouer les conditions de la confiance plutôt que de s’inquiéter de la défiance. »

Les jeunes au rendez-vous

Huit mois après ce déjeuner s’est tenue la première édition de Médias en Seine, le 22 novembre 2018. Sur trois sites (Radio France, Les Echos et France Télévisions), 4 500 personnes ont assisté (gratuitement pour les moins de 28 ans) à 78 rendez-vous (débats, expériences immersives...).

Parmi les 177 invités, deux ministres (Franck Riester et Jean-Michel Blanquer), les grands patrons de l’audiovisuel (Gilles Pélisson, PDG de TF1, Delphine Ernotte, PDG de France Télévisions...), des animateurs (Léa Salamé et Nicolas Demorand, Anne-Sophie Lapix...). « On a senti que ce rendez-vous répondait à une attente en voyant le nombre de jeunes qui se sont déplacés. Notre amphithéatre et notre hall étaient pleins », poursuit Corinne Mrejen. Même chose au studio 104 de la Maison de la Radio, qui contient 800 places.

Cette alliance pour un événement d'envergure entre une radio de service public et un journal économique détenu par LVMH est possible selon Vincent Giret « parce que nous sommes complémentaires et que nous avons la même éthique ». Quid de la deuxième session ? « Elle sera plus engagée, plus expérimentale et plus internationale sur le cœur de notre sujet : l’économie de l’attention », répond Corinne Mrejen. «Nos quatre piliers seront l'info et la confiance dans l'info ; le divertissement et l'infotainment avec la VOD et la SVOD; la problématique des modèles économiques et les questions de gouvernance et de démocratie », renchérit Vincent Giret.

Parmi les invités, Millie Tran (global growth editor du New York Times), Tyler Brûlé (créateur de la revue Monocle), Paul Nemitz (conseiller à la Commission européenne, architecte du RGPD), Boris Veldhuijzen van Zanten (The Next Web), Jean-Paul Philippot (RTBF), Benjamin Vallat (Twitch), Rasmus Kleis Nielsen (Reuters Institute), Michel Denisot, Diego Bunuel (patron monde des documentaires de Netflix), Patrick Georges (spécialiste en intelligence humaine et ergonomie cognitive), Jean-Michel Jarre… La marque Médias en Seine va aussi continuer à se décliner via des rendez-vous bimensuels. 

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