Le billet

Chez Facebook, on appelle cela le « transparency report ». C’est, tous les six mois – et bientôt tous les trimestres –, un bilan qui permet de connaître les progrès de la plateforme en matière de lutte contre les fake news. Facebook a ainsi expliqué avoir supprimé 1,5 milliard de fausses pages créées au cours du dernier semestre 2018. Mieux, la plateforme n’hésite plus à pointer désormais l’origine géographique de ces fausses pages à l’approche des Européennes : la Russie, l’Iran… Comme l’a dit son directeur général en France, Laurent Solly, le 14 mai, au cours d’un colloque de NPA Conseil, ces vraies pages bidon peuvent venir de structures proches d’États. Pour être complet, il faudrait aussi citer la France. Vous avez peut-être lu qu’une « attaque » de Gilets jaunes a eu lieu à la Pitié-Salpêtrière. Source ? Castaner. Ou vu une vidéo imputant faussement des violences au manifestant filmé avec Alexandre Benalla. Source : Ismaël Emelien, sous pseudo.  À chaque fois, les émetteurs sont des médias installés qui relaient une parole qui devrait être officielle. Or, comme le montre notre sondage Ifop, ce qui fait peur avec les fake news, c’est aussi le partage d’informations erronées à partir de voix prétendument autorisées : c’est ce qui discrédite les médias.

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