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Claude Perdriel, président du groupe Challenges, a procédé à une augmentation de capital de 3,4 millions d'euros, sans contribution de Renault. Sa participation au sein du groupe remonte ainsi à 65 % du capital.

Le patron de presse Claude Perdriel a recapitalisé son groupe Challenges sans l'aide de Renault, faisant ainsi diminuer légèrement la participation du constructeur automobile dans l'éditeur de magazines, tout en assurant que ses relations avec la marque au losange restent «plus que bonnes», a-t-on appris jeudi 1er août.

Claude Perdriel, principal actionnaire et président du groupe Challenges, a annoncé au quotidien spécialisé La Correspondance de la presse qu'il avait procédé seul à une augmentation de capital de 3,4 millions d'euros. Et ce, sans contribution de Renault dont la participation au sein du groupe Challenges est du coup descendue de 40% à 35% du capital, tandis celle de Claude Perdriel est remontée mécaniquement à 65%.

Pourtant, en début d'année, Challenges avait annoncé un projet d'augmentation de capital d'un total de 5 millions d'euros, auquel Renault était censé contribuer à hauteur de 2,25 millions et qui était destiné à financer son développement. Un apport d'argent frais qui faisait suite à la prise de participation de 40% dans Challenges par Renault fin 2017.

Pas de friction

Claude Perdriel assure qu'il a lui-même demandé à Renault de ne pas participer à l'augmentation de capital, tout en assurant que les relations restent «plus que bonnes» avec le constructeur. Si Renault voit sa participation diminuer, le constructeur automobile conserve sa minorité de blocage et «tout le monde est content» de cette nouvelle configuration qui «correspond mieux à son rôle dans l'entreprise», a expliqué Claude Perdriel à La Correspondance de la presse. En outre, il se dit dans les starting blocks en ce qui concerne le développement de podcasts pour Renault (projet au coeur du partenariat entre les deux groupes), disant attendre des contrats l'an prochain.

Le groupe Challenges avait déjà démenti toute friction avec son actionnaire Renault en juin, après avoir assuré en début d'année que les déboires judiciaires de Carlos Ghosn, le patron déchu du constructeur, n'auraient pas d'impact sur leur partenariat. Fin 2017, Renault avait pris une participation de 40% dans le groupe de presse de Claude Perdriel, en difficultés financières, pour tester la création de contenus adaptés (tels que des podcasts) aux utilisateurs de voitures connectées.

Le groupe de presse publie l'hebdomadaire économique Challenges, Sciences et Avenir, et les revues L'Histoire, Historia et La recherche.

 

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