Télévision
Fort de ses 2 millions d'abonnés, RMC Sport, bouquet de chaînes payantes du groupe Altice, dit aborder sa deuxième saison sous cette appellation avec confiance, et ses dirigeants assurent avoir mis les moyens pour que des problèmes techniques ne viennent pas gâcher cette fois sa rentrée.

Lors d'une conférence de presse consacrée à ces chaînes sportives, le PDG d'Altice France, Alain Weill a évoqué un «bilan globalement très positif», avec un total d'environ 2 millions d'abonnés au bouquet, sans détailler la répartition entre les clients de l'opérateur SFR (autre filiale d'Altice), qui bénéficient d'un tarif réduit, ceux qui ont souscrit à une offre dite OTT (accessible via une plateforme en ligne, sans passer par un opérateur) et ceux qui se sont abonnés via Canal+.
Ce montant est similaire à celui évoqué par Altice en novembre, quelques mois après la relance du bouquet. Créé en 2016 sous le nom de SFR Sport, il a adopté il y a un an la nouvelle marque RMC Sport, un changement qui coïncidait avec le début de la diffusion des grandes compétitions européennes, la Ligue des champions et la Ligue Europa, et qui a permis au bouquet, constitué au départ autour de la Premier League anglaise, de changer de dimension.

«On a pu subir des désagréments»

De son côté, Grégory Rabuel, directeur exécutif de SFR, interrogé sur les gros problèmes techniques qui avaient en partie gâché la première saison de RMC Sport, pour les abonnés en OTT, s'est voulu optimiste. «On a pris des dispositions extrêment fortes sur la partie technique», a-t-il rappelé, soulignant que tous les grands diffuseurs OTT avaient connu des couacs à leurs débuts. 

«C'est une technologie nouvelle, quand vous avez 150 000 abonnés (qui souscrivent au bouquet, ndlr) dans la journée, et encore plus au moment de la connexion à 21H pour voir le match, on a pu subir des désagréments», a-t-il plaidé. Mais «au cours de la saison, ça s'est largement amélioré et il n'y avait quasiment plus de problèmes du tout», a-t-il ajouté, se disant «très confiant» avant le match de Ligue des Champions du 18 septembre PSG/Real Madrid, qui constituera un nouveau grand test.

«Je pense qu'on va faire des dizaines de milliers d'abonnements dans la journée, qu'on aura des centaines de milliers de connexions (en OTT) en simultané le soir de la rencontre et je peux vous dire qu'on est très confiants», a-t-il dit.
Côté droits sportifs, le groupe se veut serein avant le prochain appel d'offres sur la Ligue des champions, prévu cet automne et qui constitue un enjeu crucial pour son avenir.

Quant à la distribution du bouquet, Altice se dit toujours ouvert à de nouveaux accords éventuels, après celui noué avec Canal+, mais «on a aucun intérêt stratégique à brader» des droits de diffusion chèrement acquis, a assuré M. Rabuel. «On discute avec les uns et les autres, si les choses doivent avancer, elles avanceront, et si elles doivent rester en l'état, ça nous va très bien», a-t-il résumé.

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