Réseaux sociaux
Ce projet s'inscrit dans un programme mondial en faveur de la presse locale annoncé en début d'année par le réseau social, doté de 300 millions de dollars sur trois ans.

Après l'Allemagne, c'est en France que Facebook va investir 2 millions d'euros pour aider la presse régionale à développer son audience numérique et ses abonnements, via un partenariat avec dix grands groupe français et un groupe francophone belge.

Ce projet s'inscrit dans un programme mondial en faveur de la presse locale annoncé en début d'année par le réseau social, doté de 300 millions de dollars sur trois ans.

En France, Facebook travaillera avec Ouest France, Sud Ouest, La Dépêche du Midi, La Voix du Nord, La Provence, le groupe Ebra, Paris-Normandie, La Nouvelle République du Centre, Centre France, Le Courrier Picard, ainsi que le groupe belge Sud Presse, détaille un communiqué.

«Facebook n'est qu'un facilitateur. Il s'agit de leur montrer comment doper leurs audiences, comment exploiter les données, comment retenir l'attention... C'est un soutien général aux médias, pour qu'ils améliorent leur situation car nous croyons que les abonnements sont l'un des moyens pour eux de s'adapter et de générer des revenus», a expliqué à l'AFP Jesper Doub, directeur Europe, Moyen-Orient et Afrique des partenariats médias de Facebook.

Concrètement, à partir de lundi 16 septembre et pendant 12 semaines, les médias partenaires seront coachés par des experts en abonnements numériques et formés plus spécifiquement sur des projets numériques de leur choix pour lesquels ils recevront une bourse. C'est l'ancien directeur du New York Times Tim Griggs, consultant en médias digitaux, qui anime ce programme.

Quête de contenus fiables

En Allemagne où il a été lancé en avril, 14 éditeurs de presse locale ont également bénéficié de 2 millions d'euros. Selon Facebook, les premiers retours sont «très positifs», par exemple une nouvelle offre d'abonnement au Rheinische Post à laquelle 38 000 lecteurs se sont inscrits dès les premières semaines de son lancement.

Pour Facebook, accusé de laisser proliférer les «infox» (fausses informations), ces projets permettent à la plateforme de relayer de l'actualité fiable et s'inscrivent dans la même démarche que son programme de fact-checking déployé dans plus de 50 pays en partenariat avec plus de 40 médias dont l'AFP.

Le géant américain a également constaté un intérêt marqué des internautes pour l'actualité locale, or la presse régionale ayant été particulièrement touchée par la crise ces dernières années, des «déserts d'info» se sont installés, aux États-Unis ou au Royaume-Uni.

Outre-Manche, Facebook a financé un fonds à hauteur de 6 millions d'euros sur deux ans pour embaucher 80 journalistes, qui rejoignent des rédactions partenaires pour couvrir ces zones, selon Jesper Doub.

«Pour l'instant, ce sont des essais. On va peut-être lancer des programmes plus longs, plus courts, sur d'autres thèmes, on va aussi regarder si on peut mener un programme européen... C'est un premier pas», explique le responsable.

 

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